Le retour à la Bible


« Tu as promulgué tes statuts,
Pour qu'on les observe avec soin. »

(Psaume 119:4)

« Ils prêchent des inventions humaines, ceux qui prétendent qu'aussitôt que l'argent résonne dans leur caisse, l'âme s'envole du Purgatoire. »

« Encore : pourquoi le Pape n'édifie-t-il pas la basilique St Pierre de ses propres deniers, plutôt qu'avec l'argent des pauvres fidèles, puisque ses richesses sont aujourd'hui plus grandes que celles de l'homme le plus opulent ? »

Ces paroles sont extraites des 95 thèses que le moine Luther alla afficher le 31 octobre 1517 à la porte de l'église du Château de Wittenberg. Quelques temps auparavant, un moine dominicain, nommé Tetzel, était venu prêcher avec beaucoup de désinvolture la vente d'indulgences dans la région de Wittenberg. Le produit de cette vente devait servir en partie à la construction de la cathédrale Saint Pierre de Rome. Les thèses de Luther se répandirent en Allemagne avec une très grande rapidité... Ainsi débutait la grande aventure de la Réforme.

Le plus grand bienfait que ce grand mouvement de réveil religieux produisit fut la diffusion des Saintes Écritures, rendues accessibles à tous par leur traduction. On ne trouvait, à l'époque, que des bibles en latin et très peu de gens pouvaient y accéder.

Depuis lors, ni la Contre-Réforme catholique, ni les persécutions des mouvements de réveil évangéliques, ni l'opposition du Vatican aux Sociétés Bibliques n'ont réussi à empêcher la diffusion de la Bible dans le monde entier. Et en cette fin de XX° siècle, on a dépassé le nombre de 2000 langues dans lesquelles au moins une partie des Écritures a été traduite.

top Nous vivons des temps décisifs

Le fait que la Parole de Dieu soit maintenant annoncée à autant de nations et en autant de langues doit nous faire réfléchir sur les temps que nous vivons. Nous savons en effet que lorsque les apôtres ont questionné Jésus sur son avènement et sur la fin du monde, il leur fit cette réponse :

« Cette bonne nouvelle du Royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Matthieu 24:14).

Nous pouvons donc être certains que nous vivons des temps décisifs. Bien sûr, nous savons aussi que Jésus a précisé :

« Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul » (Matthieu 24:36).

Cependant, nous ne devons pas oublier que notre Seigneur a ajouté :

« C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas » (Matthieu 24:44).

top L'autorité de la Bible

Aujourd'hui, en tant que Parole de Dieu, la Bible continue d'exercer son Autorité et son Jugement sur tout homme, chrétien ou non. L'Église Catholique n'y échappe pas, elle à qui Dieu a laissé maintenant plus de quatre siècles, depuis la Réforme, pour se repentir et revenir à sa Parole. Les conciles de Trente, Vatican I et II (qui ont eu lieu pendant cette période) ont-ils été l'occasion pour l'Église romaine de renoncer à ses fausses doctrines ?

La lecture du "Catéchisme de l'Église Catholique", rédigé à la suite du Concile Vatican II et publié en France en 1992 (avec une introduction du Pape) nous oblige à constater que Rome n'a toujours pas pris en compte l'avertissement que Dieu lui a donné aux temps de la Réforme.

À titre d'exemple, lisons ce que ce Catéchisme enseigne au sujet des fameuses indulgences dont la vente scandaleuse avait mis le feu aux poudres et déclenché la Réforme :

« Par les indulgences les fidèles peuvent obtenir pour eux-mêmes et aussi pour les âmes du Purgatoire, la rémission des peines temporelles, suites des péchés » (Catéchisme de l'Église Catholique, n°1498)

« Puisque les fidèles défunts en voie de purification sont aussi membres de la même communion des saints, nous pouvons les aider entre autres en obtenant pour eux des indulgences, de sorte qu'ils soient acquittés des peines temporelles dues pour leurs péchés » (Catéchisme de l'Église Catholique, n°1479)

Que dit la Bible de son côté ?

Elle ne parle pas de pardon des péchés au moyen des indulgences. Elle ne dit rien non plus sur le fameux purgatoire catholique. Les apôtres Pierre et Paul ont enseigné que l'œuvre de pardon accomplie par le Christ à la croix était parfaite. Comment dans ce cas est-il possible encore d'exiger une punition pour les péchés ?

Relisons cet enseignement des apôtres :

De sorte que, si l'on s'en tient aux écrits du Nouveau Testament, il devient impossible de dire, comme le font les docteurs catholiques, que l'homme peut mériter son salut.

Pénitences, actions généreuses, longues prières, pèlerinages, mortifications et renoncements coûteux : « notre salut ne dépend pas de nos mérites ou de notre zèle, mais de la miséricorde de Dieu », avait rappelé Luther.

Aux disciples, qui demandaient « qui peut donc être sauvé ? », Jésus a répondu clairement :

« aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible » (Matthieu 19:25-26).

top Boire à la source pure de l'Évangile

« Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut. »
(Esaïe 12:3)

Du Moyen-Âge à la fin de notre XXème siècle, l'Église Catholique n'a donc rien changé à son enseignement et à sa pratique des indulgences.
Certes, la scandaleuse exploitation financière qui en avait été faite au Moyen-Âge a disparu (ou du moins a été bien réduite), mais son principe fondamental n'a pas été abandonné.

La question des indulgences, comme bien d'autres points de la doctrine catholique, nous conduit finalement à réfléchir sur la reconnaissance de l'autorité dans la vie de l'Église : qui croire ? et que croire ?
Comment, en effet, retrouver la source pure de l'Évangile à travers tant de siècles de christianisme malmené ?
Le chercheur sincère de Dieu devra-t-il en arriver à étudier l'histoire de l'Église, se plonger dans les sujets délicats de la théologie, interroger les vies de "Saints" et leurs écrits pour aboutir à des certitudes ?

Heureusement, rien de tout cela n'est nécessaire.
Car Dieu, dans sa grande sagesse, a fait en sorte que tout homme puisse aller se désaltérer à la source pure de la Parole de son salut. Il a conduit ses apôtres à fixer, dès les premiers temps de l'Église, les écrits du Nouveau Testament. Pierre fait allusion à ce travail dans sa 2ème lettre :

« Mais j'aurai soin qu'après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses. » (2 Pierre 1:15)

Et Paul, de son côté, rappelle l'importance de l'étude des Écritures :

« Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice. » (2 Timothée 3:16)

À l'homme qui cherche Dieu de tout son cœur, nous pouvons donc répondre avec assurance :

Par eux-mêmes, les hommes ne savent rien de Dieu, excepté ce qu'Il a jugé bon de leur dire :

« Les choses cachées sont à l'Eternel, notre Dieu ; les choses révélées sont à nous et nos enfants, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi. » (Deutéronome 29:29)

À travers les lignes qui suivent, nous voulons rappeler ce qu'est réellement la Bible :