... �Vous savez, monsieur le vicaire, ce que nous avons inculqu� comme sacrements au peuple de Dieu n'est rien d'autre qu'un tour de passe-passe. Ce qui est grave, dans l'histoire, c'est que, depuis le d�but du moyen �ge, ces insanit�s ont �t� inject�es dans le sang et l'�me des hommes en passant pour une d�cision souveraine de Dieu. Aujourd'hui, nous sommes contraints de continuer � servir la soupe de ces th�ologiens du XIIe si�cle et de l' aquinat [Thomas d'Aquin], d�votement et sans sourciller. C'est une entreprise hasardeuse que de rendre de telles sottises th�ologiquement et bibliquement vraisemblables pour les hommes d'aujourd'hui � car les gens lisent la Bible � pr�sent et, que cela nous plaise ou non, nous ne pouvons plus l'emp�cher.� A l'�poque, ses propos m'avaient profond�ment troubl�!
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Gregor DALLIARD, avec autorisation � EP � 11/2002
Au cours de l'entretien qui devait conduire � mon excommunication, il avait �galement �t� question du bapt�me des enfants ou des adultes, et de savoir si je voulais me �faire rebaptiser�. L'�v�que H. Schwery m'avait demand�: �Vous estimez qu'un vrai chr�tien doit rejeter le bapt�me des enfants et approuver le bapt�me des adultes?� Je lui avais alors fait remarquer que le bapt�me des enfants emp�chait une d�cision consciente et fondamentale de suivre J�sus Christ et que l'Eglise se rendait ainsi coupable. L'�v�que m'avait pos� ensuite cette question: �Savez-vous qu'une telle d�marche [vous refaire baptiser] remet en cause votre pr�trise? Quelle est votre th�orie des sacrements?�.
Lorsque nous avions abord� le sujet du bapt�me au cours d'une �tude biblique � Gr�chen, je savais d�j� depuis longtemps que le bapt�me de jeunes enfants mineurs se faisait contre la volont� de J�sus et l'enseignement des ap�tres. Cependant, je suis rest� longtemps sans savoir quoi faire. Je m'effor�ais de tout mon c�ur de trouver une solution qui puisse jeter un pont ou, mieux, cr�er un compromis entre l'enseignement biblique et la doctrine de l'Eglise de Rome. Dans les groupes bibliques catholiques charismatiques (RC), nous avions coutume, en guise de compromis, de renouveler, de renforcer le �bapt�me� que d'autres avaient un jour pratiqu� sur les enfants ignorants que nous �tions, en r�affirmant consciemment ce premier �bapt�me� et en prenant la r�solution de nous consacrer � J�sus Christ, lors d'une c�r�monie particuli�re ou en pr�sence d'un groupe de personnes. Nous croyions ainsi r�ellement na�tre de nouveau � et faire la volont� de Dieu!
En tant que pr�tre, j'essayais d'inciter les fid�les qui assistaient � l'office � se consacrer ainsi consciemment � J�sus Christ. Dans certains sermons, j'insistais sur la signification du bapt�me et ses cons�quences effectives dans notre vie. Pendant quelque temps, je prenais soin de faire remarquer lors des �bapt�mes� que, certes, nous �baptisions� l'enfant au nom du P�re et du Fils et du Saint Esprit, en lui versant chaque fois quelques gouttes d'eau sur la t�te, mais que les personnes pr�sentes ne devaient pas prononcer l' �Amen�. En effet, l' �Amen� des personnes pr�sentes a pour signification de confirmer ce que vient de dire et de faire celui qui baptise. J'expliquais alors que c'�tait le nouveau-n� venant d'�tre baptis� qui devait prononcer l' �Amen� de fa�on tout � fait consciente et personnelle � l'�ge de 15 ou 16 ans, par exemple. C'est seulement par cette d�cision consciente, avec toutes les cons�quences d'une vie de foi chr�tienne, que la �c�l�bration du bapt�me� pratiqu�e ce jour-l� deviendrait parfaitement valide.
Comme on peut ais�ment le comprendre, les gens n'�taient pas d'accord avec cette formule et me demandaient spontan�ment: �Mais, est-ce que notre enfant est d�sormais vraiment baptis� totalement, compl�tement, int�gralement, ou pas? Nous voulons que notre enfant soit baptis� de A � Z, � fond et comme il se doit!� D'autres personnes trouvaient cette solution raisonnable et disaient: �C'est vrai, notre enfant doit pouvoir d�cider lui-m�me, plus tard, ce qu'il veut faire en mati�re de foi.� Je me suis rendu compte par la suite que le rituel du bapt�me des enfants soumettait consid�rablement l'enfant � des liens psychiques et occultes.
J'ai compris que toute tentative humaine de trouver une solution et un compromis pour s'affranchir de cette coutume non chr�tienne du bapt�me des nouveau-n�s �chouait � cause des id�es et des liens de d�pendance grav�s dans l'esprit des gens. Je me suis rendu compte, davantage encore, que le bapt�me des nouveau-n�s, ainsi que toute justification de cette pratique et de tous les compromis qui l'accompagnent, �taient en contradiction avec J�sus Christ et l'enseignement des ap�tres. Gr�ce � l'�tude intensive de la Bible, j'ai r�alis� que le bapt�me des enfants n'a rien d'un bapt�me et qu'il s'agit l� d'une tromperie entra�nant de graves cons�quences. Dieu ne se laisse impressionner en aucune mani�re, car rien de ce qui va � l'encontre de sa volont� et de sa Parole proclam�e ne l'impressionne. Dieu accepte tout aussi peu ce que pratiquent des hommes sur un nouveau-n� sans d�fense et sans protection, qui est contraint de subir tout ce qu'impose une institution sous peine de finir en enfer. Pourquoi ces gens voulaient-ils �tre s�rs que leur enfant soit vraiment baptis� de A � Z � ce moment-l�, le �jour du bapt�me�?
Dans l'Eglise de Rome, le bapt�me est un des sept sacrements. Le Dr Karl Rahner S. J., th�ologien et conseiller conciliaire pendant Vatican II, membre de la commission th�ologique pontificale, r�sume ce que l'Eglise de Rome entend par �sacrement� depuis le d�but du moyen �ge, ce qu'elle a stipul� � l'�poque et qu'elle exige aujourd'hui encore comme �tant n�cessaire au salut:
�L'Eglise enseigne en cons�quence � propos des sacrements: Il y a sept sacrements. Ils ont �t� institu�s par le Christ, qui en a confi� l' administration � l'Eglise. Ils sont n�cessaires au salut.�1
L'administration!
Dans le nouveau code de droit canonique, l'Eglise de Rome d�clare au can. 840 ce qu'est pour elle un sacrement: �Les sacrements du Nouveau Testament institu�s par le Christ Seigneur et confi�s � l'Eglise, en tant qu'action de Christ et de l'Eglise, sont des signes et moyens par lesquels la foi s'exprime et se fortifie, le culte est rendu � Dieu et se r�alise la sanctification des hommes [...].�
Le can. 841 du nouveau code de droit canonique d�clare: �Les sacrements �tant les m�mes pour l'Eglise tout enti�re et faisant partie du d�p�t divin, il revient � la seule autorit� supr�me de l'Eglise d'approuver ou de d�terminer ce qui est requis pour leur validit� [...].�
L'Eglise fixa au moyen �ge la mani�re dont op�rent les sacrements et aucun changement ne peut intervenir � ce niveau. Aucune d�finition ne peut � aucun moment r�duire la port�e de cette d�claration doctrinale. Pour un membre de l'Eglise catholique, cette d�claration demeure un dogme de foi n�cessaire au salut. Selon la formule,
�sacramenta operantur ex opere operato�,
c'est-�-dire les sacrements agissent en vertu de la fonction sacramentelle r�alis�e (ou par le fait m�me que l'action est accomplie). C'est du paganisme � l'�tat pur, de la magie, du commerce, c'est abominable aux yeux de Dieu et donc �galement r�pr�hensible.
L'Eglise de Rome n'a pas honte de d�clarer:
�Si quelqu'un dit que ces sacrements de la Loi nouvelle ne cont�rent pas la gr�ce, l'acte �tant accompli, mais que seule la foi dans la promesse divine suffit pour obtenir la gr�ce, qu'il soit anath�me.�2
Le th�ologien et dogmaticien catholique Ott �crit:
�Par opus operatum, on entend l'accomplissement valide de la fonction sacramentelle [...]. La formule ex opere operato signifie [...] positivement, que la gr�ce sacramentelle est caus�e par le signe sacramentel pos� validement.�3
Il faut que celui qui re�oit le sacrement le veuille. S'il veut recevoir le sacrement, celui-ci op�re. Ott �crit dans ce contexte:
�Les d�buts de la terminologie scolastique remontent � la seconde moiti� du XIIe si�cle.�4
A pr�sent, nous comprenons donc mieux pourquoi la Parole de Dieu seule ne suffit pas � l'Eglise de Rome. Les papes du haut moyen �ge ou du moyen �ge ont repris des sp�culations philoso-phico-pa�ennes (n�o-platonisme) et en ont fait des dogmes n�cessaires au salut dans la doctrine chr�tienne. Or l'Eglise enseigne que le pape est infaillible en mati�re de foi et de m�urs. Par cons�quent, on est oblig� de tra�ner, pendant des si�cles et des si�cles, ces doctrines qui se contredisent elles-m�mes et contredisent la Parole de Dieu � c'est incroyable! C'est aussi pour cette raison que des th�ologiens plus modernes ou plus progressistes se donnent un mal �norme pour r�interpr�ter ces points de doctrine, afin de les adapter � la pens�e de notre �poque et de les rendre compr�hensibles. Cela est pourtant strictement interdit par le nouveau droit canonique.
Selon la pratique et la doctrine catholiques, les sacrements op�rent le salut. Ils correspondent � des bulletins de garantie pour le paradis. Seule l'autorit� eccl�siastique est � m�me d'appr�cier et de fixer comment ils sont accomplis de mani�re valide et efficace! Pourquoi pas Dieu? Parce que J�sus et les ap�tres ne connaissent pas de sacrements, pas m�me deux, ni trois, ni sept ou plus. Nulle part J�sus Christ n'a eu d'intentions sacramentelles qui devaient �tre pr�cis�es par la suite.
A propos du concile de Florence (1438-1445), Rahner et Weger �crivent, concernant les sacrements:
�Apr�s un rappel des points de doctrine les plus importants de la foi �tablis par les conciles ant�rieurs, et en plus d'une s�rie de dispositions rituelles, il contient la section importante sur les sacrements. La r�solution doctrinale se rallie tr�s �troitement � l'�uvre de saint Thomas d'Aquin 'Sur les articles de foi et les sacrements de l'Eglise'.�5
Ce concile souligne en 1439, � l'encontre des chr�tiens de Gr�ce et d'Ann�nie:
�Il y a sept sacrements de la Loi nouvelle: le bapt�me, la confirmation, l'Eucharistie, la p�nitence, l'extr�me-onction, l'ordre et le mariage. [...] Les n�tres, eux, contiennent la gr�ce et la cont�rent � ceux qui les re�oivent dignement. [...] Tous ces sacrements sont r�alis�s gr�ce � trois �l�ments: les choses pour la mati�re, les paroles pour la forme, et la personne du ministre qui cont�re le sacrement, avec l'intention de faire ce que fait l'Eglise. Si l'un d'eux fait d�faut, le sacrement n'est pas r�alis�.�6
Le sacrement est donc non valable! N'est-ce pas l� pure sp�culation? On s'appuie l� avant tout sur la th�ologie sp�culative du saint philosophe Thomas d'Aquin et d'autres sp�culateurs en th�ologie.
Ni J�sus ni les ap�tres ne mentionnent o� que ce soit dans leur enseignement ces �trois �l�ments� qui doivent tous �tre r�alis�s pour que se produise le salut � ou, mieux, pour que soit donn�e la garantie que l'on poss�de d�sormais la puissance et la protection de Dieu, ou que quelque chose commence d�sormais � op�rer en nous gr�ce � quoi nous m�ritons le ciel!
Voici ce qu'entend par sacrements l'Eglise de Rome: il faut que ceci et cela soit accompli exactement de telle et telle mani�re par une personne sp�cialement d�sign�e et en observant un c�r�monial particulier, et que cela soit pratiqu� par l'autre personne, afin que cela produise tel et tel effet. Voil� qui est n�cessaire au salut! En cas de non-respect d'un des �l�ments, l'effet dispara�t car le sacrement est non valable. Par cette doctrine singuli�re et magique, l'autorit� catholique plonge ses fid�les dans l'angoisse et les lie ainsi � elle. Avec sa philosophie pa�enne et n�o-platonicienne, li�e � des titres, des dignit�s et des fonctions, elle donne aux masses populaires l'impression d'une grande intelligence et d'une grande sagesse. Le peuple dit alors: �Ils sont plus intelligents que nous; ils savent bien ce qu'ils enseignent et ce qu'ils font.� Et c'est ainsi que, aveugl�s et prisonniers, m�me des catholiques non pratiquants et intelligents demandent � ce que les sacrements soient accomplis sur eux et sur leurs enfants. Tr�s rares sont ceux qui se doutent � qui appartiennent les puissances auxquelles ils s'abandonnent ainsi, eux et leurs enfants. Cette angoisse magique face aux sacrements est bien plus profond�ment ancr�e chez les gens qu'ils ne veulent l'admettre.
En 1274, au cours de la quatri�me s�ance du concile de Lyon, les envoy�s de l'empereur romain d'Orient sont astreints au formulaire de foi du pape Cl�ment IV (1267):
�La m�me sainte Eglise romaine tient et enseigne encore qu'il y a sept sacrements de l'Eglise [...].�7
En 1547, le concile de Trente, s'opposant aux r�formateurs, reste attach� � sa philosophie et, par sa menace, cherche � intimider et � faire pression!
�Si quelqu'un dit que les sacrements de la Loi nouvelle n'ont pas tous �t� institu�s par notre Seigneur J�sus Christ; ou qu'il y en a plus ou moins que sept, savoir le bapt�me, la confirmation, l'Eucharistie, la p�nitence, l'extr�me-onction, l'ordre et le mariage; ou encore que l'un de ces sept n'est pas vraiment et � proprement parler un sacrement,.qu'il soit anath�me.�8
Le concile Vatican II (1962-1964) reste attach� dogmatiquement au �sept�naire des sacrements� et enseigne � ce sujet:
�Pourvus de moyens salutaires d'une telle abondance et d'une telle grandeur, tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur condition et leur �tat de vie, sont appel�s par Dieu, chacun dans sa route, � une saintet� dont la perfection est celle m�me du P�re.�9
Un jour, un pr�tre, et non des moindres, m'a dit la chose suivante:
�Vous savez, monsieur le vicaire, ce que nous avons inculqu� comme sacrements au peuple de Dieu n'est rien d'autre qu'un tour de passe-passe. Ce qui est grave, dans l'histoire, c'est que, depuis le d�but du moyen �ge, ces insanit�s ont �t� inject�es dans le sang et l'�me des hommes en passant pour une d�cision souveraine de Dieu. Aujourd'hui, nous sommes contraints de continuer � servir la soupe de ces th�ologiens du XIIe si�cle et de l' aquinat [Thomas d'Aquin], d�votement et sans sourciller. C'est une entreprise hasardeuse que de rendre de telles sottises th�ologiquement et bibliquement vraisemblables pour les hommes d'aujourd'hui � car les gens lisent la Bible � pr�sent et, que cela nous plaise ou non, nous ne pouvons plus l'emp�cher.�
A l'�poque, ses propos m'avaient profond�ment troubl�!
Combien les c�l�brations des sacrements sont sympathiques, chaleureuses et dignes avec leur faste et leurs traditions, en particulier la f�te de la premi�re communion, avec tous les pr�paratifs et les exercices qui pr�c�dent cet �v�nement myst�rieux, avec les v�tements liturgiques des communiants, l'entr�e solennelle dans l'�glise, les associations repr�sent�es, les groupes folkloriques, la chorale paroissiale, les orchestres, puis l'ap�ritif collectif apr�s la messe, le repas, les cadeaux, etc. Ce sont pourtant l� des coutumes s�culaires, qui sont entr�es dans les habitudes � cela fait tout de m�me partie de la vie de l'Eglise!
Il n'emp�che que j'ai �t� de plus en plus oblig� de reconna�tre que, si les coutumes populaires ont effectivement leur place et leur justification dans la vie des gens, ce n'est certainement pas le cas des coutumes magico-religieuses. Il y a d'un c�t� J�sus Christ, qui dit:
�[...] leur apprenant � garder tout ce que je vous ai prescrit� (Matthieu 28.20),
et de l'autre des traditions appartenant aux cultes des myst�res du paganisme, avec lesquelles les chr�tiens avaient pris leurs distances d�s le d�part. Que fait-on quand on est sinc�re, quand on veut ob�ir � Dieu et le servir, quand la vie ici-bas avec Dieu est son plus grand bien et que la vie �ternelle est plus pr�cieuse que tous les tr�sors, les richesses, les honneurs, la r�putation et les traditions des hommes de ce monde? A vous de juger!
Peu avant mon ordination en tant que pr�tre, un candidat aux fonctions sacerdotales m'avait dit un jour:
�Dans quelques mois, on �crira notre nom avec R. P. [R�v�rend P�re]. En l'espace d'un instant, nous changerons de condition aux yeux du monde, mais, en r�alit�, seul Dieu est digne de ce titre, lui seul est digne de louanges. Ce que nous enseignerons aux fid�les et ce qu'ils croiront sans se douter de rien, parce que nous leur pr�sentons un �norme syst�me religieux, est en d�saccord avec la dignit� de Dieu. Comment pourrons-nous justifier cela en vieillissant et � notre mort, devant la face de Dieu, le Saint P�re?�
A l'�poque, je ne comprenais pas encore tout � fait ce qu'il voulait dire par l�, mais le souvenir de ses paroles m'a parfois fait fr�mir, tandis que j'�tais en pri�re devant le v�ritable Saint P�re!
La hi�rarchie de Rome se consid�re � � juste titre, d'ailleurs -, comme l'unique d�positaire de sa doctrine des sept sacrements. C'est bien pourquoi elle enseigne:
�Si quelqu'un dit que les rites re�us et approuv�s de l'Eglise catholique, en usage dans l'administration solennelle des sacrements, peuvent �tre m�pris�s [...] qu'il soit anath�me.�10
Le fait que les sept sacrements ne sont rien d'autre qu'une institution humaine, et que les papes ont donc pu les modifier dans leur mani�re d'�tre administr�s, est confirm� en fait par l'Eglise elle-m�me, qui a cess� de faire circuler la coupe parmi les croyants lors de la sainte c�ne, contrairement � ce qu'elle avait pratiqu� ant�rieurement et � ce qu'avait fait J�sus: �L'Eglise a toujours eu, dans la dispensation des sacrements, leur substance �tant sauve, le pouvoir de d�cider ou de modifier ce qu'elle jugeait mieux convenir � l'utilit� spirituelle de ceux qui les re�oivent ou au respect des sacrements eux-m�mes, selon la vari�t� des circonstances, des temps et des lieux.�11
L'Eglise catholique change, modifie, tourne et retourne ce qu'elle veut et comme elle le veut. C'est pourquoi il existe tant de points de doctrines qui d�routent les fid�les. Cependant, cela n'existe pas chez Dieu. Ses enseignements, que J�sus et les ap�tres ont r�v�l�s, demeurent immuablement vrais et inalt�rables.
J�sus a dit en Matthieu 24.35:
�Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.�
En r�action aux nombreux pr�tres qui, � l'�poque de la R�forme, discut�rent la doctrine des sept sacrements, la remirent en cause ou la r�prouv�rent comme �tant non biblique, le pape Pie IV (15491565) promulgua l'adh�sion � une profession de foi romaine. �Le concile de Trente avait prescrit que tous ceux qui devaient �tre promus � une dignit� dans l'Eglise auraient � faire profession de foi et de soumission envers le pape de Rome. La formule en fut donn�e par Pie IV, notamment � la demande de Pierre Canisius, dans 'iniunctum nobis'.�12
Il s'agit de confesser comme n�cessaire au salut le �sept�naire des sacrements�:
�Je professe aussi qu'il y a, v�ritablement et � proprement parler, sept sacrements de la Loi nouvelle [...]. Je re�ois et j'accepte aussi les rites approuv�s de l'Eglise catholique dans l'administration solennelle des dits sacrements.�13
Al' �poque de la R�forme, de nombreux pr�tres firent observer que seule la foi en J�sus Christ nous sauve et que seul Christ aide les croyants � l'imiter dans leur vie quotidienne et � vivre conform�ment aux enseignements de Dieu. En revanche, l'autre partie de l'Eglise resta attach�e au diktat de la doctrine des sept sacrements. C'est ainsi que le pape Paul III (1547) enseigne au concile de Trente: �Si quelqu'un dit que les sacrements de la Loi nouvelle ne sont pas n�cessaires au salut, mais sont superflus, et que, sans eux ou sans le d�sir de les recevoir, l'homme obtient de Dieu, par la foi seule, la gr�ce de la justification, admis que tous ne soient pas n�cessaires � chacun, qu'il soit anath�me.�)4 Ainsi les papes s'opposent-ils � J�sus Christ et � l'enseignement des ap�tres qui figure dans le Nouveau Testament!
Le nouveau code de droit canonique prouve � quel point les sacrements sont li�s � la magie par le can. 866:
�A moins d'un grave emp�chement, l'adulte qui est baptis� sera confirm� imm�diatement apr�s le bapt�me et participera � la c�l�bration eucharistique, en y recevant ainsi la communion.�
C'est le Seigneur Dieu qui voit dans les c�urs. Il ne se laisse manipuler par l'accomplissement d'aucun rituel religieux ni par aucun homme particulier: impossible de le faire entrer chez quelqu'un par le moindre magn�tisme ou la moindre flamme. Prenons le sacrement de la confirmation. La plupart du temps, les annonces de confirmation sont r�dig�es ainsi: �Administration du Saint Esprit par X...� (un clerc); tel ou tel jour, l'�v�que ou le vicaire g�n�ral ou X... �administrera le sacrement de la confirmation � la sixi�me classe.� Nulle part dans la Bible J�sus et les ap�tres n'ordonnent que l'on fasse se rassembler un groupe d'�coliers devant une personne particuli�re afin que quelqu'un leur administre quelque chose qui est cens� �tre plus tard une garantie de salut et qui porte la mention �caract�re ind�l�bile� ou �marque ind�l�bile�. Cette pratique magique est la r�ponse la plus m�diocre et la plus primitive que l'Eglise puisse offrir � nos contemporains en qu�te de v�rit�. C'est pire que de la tromperie!
Le can. 845 � 1 d�clare:
�Les sacrements du bapt�me, de confirmation et d'ordre, parce qu'ils impriment un caract�re, ne peuvent pas �tre r�it�r�s.�
Voici ce que pr�che Jean-Baptiste:
�Moi, je vous baptise dans l'eau en vue de la conversion; mais celui qui vient apr�s moi est plus fort que moi: je ne suis pas digne de lui �ter ses sandales; lui, il vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu� (Matthieu 3.11). �Et je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoy� baptiser dans l'eau, c'est lui qui m'a dit: 'Celui sur lequel tu verras l'Esprit descendre et demeurer sur lui, c'est lui qui baptise dans l'Esprit Saint'� (Jean 1.33).
J�sus dit � ses disciples:
�Jean a bien donn� le bapt�me d'eau, mais vous, c'est dans l'Esprit Saint que vous serez baptis�s d'ici quelques jours� (Actes 1.5:).
Luc rapporte:
�Pierre exposait encore ces �v�nements quand l'Esprit Saint tomba sur tous ceux qui avaient �cout� la Parole. Ce fut de la stupeur parmi les croyants circoncis qui avaient accompagn� Pierre: ainsi, jusque sur les nations pa�ennes, le don de l'Esprit Saint �tait maintenant r�pandu!� (Actes 10.44,45).
Nulle part il n'est dit que les disciples de J�sus administraient le Saint Esprit par l'imposition des mains, comme si le Saint Esprit avait �t� un tr�sor que l'on puisse g�rer. L'homme ne peut administrer ce qui ne lui appartient pas. C'est du charlatanisme! C'est Dieu qui remplit du Saint Esprit. Il ne laisse personne s'emparer de sa gr�ce sous la forme d'un sacrement et la distribuer selon son envie et son humeur.
Nous lisons en Actes 8.14-17:
�Apprenant que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu, les ap�tres qui �taient � J�rusalem y envoy�rent Pierre et Jean. Une fois arriv�s, ces derniers pri�rent pour les Samaritains afin qu'ils re�oivent l'Esprit Saint. En effet, l'Esprit n'�tait encore tomb� sur aucun d'eux,. ils avaient seulement re�u le bapt�me au nom du Seigneur J�sus. Pierre et Jean se mirent donc � leur imposer les mains et les Samaritains recevaient l'Esprit Saint.�
Ils imposaient les mains � ceux qui avaient cru et priaient pour eux pour qu'ils re�oivent le Saint Esprit. Mais le Seigneur Dieu reste libre, dans sa souverainet�, de baptiser dans le Saint Esprit. Quelle joie!
D�j� � l'�poque des disciples, certains hommes ambitieux et corrompus comme Simon croyaient que l'on pouvait poss�der, g�rer et vendre le Saint Esprit en s'en emparant par une transaction commerciale ou par relations et en le transmettant ensuite par l'imposition des mains.
�Mais Simon, quand il vit que l'Esprit Saint �tait donn� par l'imposition des mains des ap�tres, leur proposa de l'argent. 'Accordez-moi, leur dit-il, � moi aussi ce pouvoir; afin que ceux � qui j'imposerai les mains re�oivent l'Esprit Saint.' Mais Pierre lui r�pliqua: 'P�risse ton argent, et toi avec lui, pour avoir cru que tu pouvais acheter; avec de l'argent, le don gratuit de Dieu. Il n'y a pour toi ni part ni h�ritage dans ce qui se passe ici, car ton c�ur n'est pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de ta m�chancet�, et prie le Seigneur: la pens�e qui t'est venue au c�ur te sera peut-�tre pardonn�e. Je vois en effet que tu es dans l'amertume du fiel et les liens de l'iniquit�.'� (Actes 8.18-23).
Un jour, deux femmes de Gr�chen m'ont dit (c'�tait � la suite d'un �dimanche de bapt�mes�, lors duquel j'avais �baptis� plusieurs nouveau-n�s):
�Mais, monsieur le cur�, comment Dieu pourra-t-il nous b�nir si nous ne lui ob�issons pas? Si nous ne sommes pas fid�les dans les petites choses, comment pouvons-nous esp�rer plus de sa part? Nous nous mentons � nous-m�mes et ensuite nous sommes �tonn�s quand Dieu ne nous entend pas. Nous en faisons � notre t�te et n'arr�tons pas de parler de Dieu. Nous devrions tout de m�me faire ce que Dieu nous commande et nous montre dans sa Parole. Sinon, pourquoi nous a-t-il laiss� l'Ecriture sainte comme �tant sa volont�? Il nous b�nit et nous donne la vie �ternelle seulement si nous faisons courageusement, avec son aide, ce qu'il exige de ses disciples, n'est-ce pas? C'est en effet pour cela qu'il a pay� et qu'il nous a rachet�s sur la croix � et que faisons-nous pour le remercier? Chacun fait ce qu'il veut. Regardez, J�sus l'enseigne, c'est tout de m�me �crit noir sur blanc en Marc 16.16: 'Celui qui croira et sera baptis� sera sauv�.' Donc, il faut d'abord croire et ensuite se faire baptiser � c'est ce que commande J�sus!�
Au cours de l'�tude biblique suivante, tandis que nous parlions du commandement de J�sus et des ap�tres, nous sommes entr�s dans une vive discussion. En effet, quelqu'un m'a demand�:
�En ce jour de Pentec�te o� pr�s de 3000 personnes se sont converties � la suite de sa pr�dication, qu'est-ce que Pierre a r�pondu quand la foule lui a demand�, ainsi qu'aux autres ap�tres: 'Que devons-nous faire, fr�res?' Est-ce que par hasard Pierre leur a r�pondu: 'Soyez plus assidus aux offices, respectez mieux les obligations religieuses, vous devriez partager un peu plus, moins fumer, plus je�ner, moins vous disputer et vous en tenir scrupuleusement aux enseignements des grands pr�tres, etc.'? Non, relisez ce que dit la Parole de Dieu. C'est pourtant �crit noir sur blanc! 'Pierre leur r�pondit: "Convertissez-vous: que chacun de vous re�oive le bapt�me au nom de J�sus Christ pour le pardon de ses p�ch�s, et vous recevrez le don du Saint Esprit. Car c'est � vous qu'est destin�e la promesse, et � vos enfants ainsi qu'� tous ceux qui sont au loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera." Par bien d'autres paroles Pierre rendait t�moignage et les encourageait: "Sauvez-vous, disait-il, de cette g�n�ration d�voy�e." Ceux qui accueillirent sa parole re�urent le bapt�me et il y eut environ trois mille personnes ce jour-l� qui se joignirent � eux' (Actes 2.37-41).
�Pierre a donc enseign�: pour le moment, convertissez-vous, c'est-�-dire repentez-vous, c'est-�-dire d�faites-vous de votre ancienne vie de p�ch� et, ensuite, faites-vous baptiser. Alors, tous ceux qui ont entendu et accept� sa parole, c'est-�-dire qui l'ont laiss�e entrer dans leur c�ur, se sont fait baptiser! Et il est pr�cis� ensuite: 'Ils �taient assidus � l'enseignement des ap�tres. '�
Courageux, ces fid�les de Gr�chen, ai-je pens�; s'ils sont capables de voir ce qui correspond � la v�rit� de Dieu, plus rien ne peut les retenir, pas m�me un grand pr�tre! Effectivement, le bapt�me correspond � la volont� de Dieu et � l'enseignement des ap�tres seulement quand la personne concern�e entend la Parole de Dieu de ses propres oreilles, quand elle croit dans son propre c�ur, se repent et se fait baptiser en vertu d'une d�cision tout � fait personnelle et en signe de confession publique dans l'Eglise pour le pardon de ses p�ch�s, et qu'elle accueille le don du Saint Esprit. Voil� ce qu'est la nouvelle naissance, ou la r�g�n�ration, conform�ment � la Parole de Dieu et � l'enseignement des ap�tres (Actes 2.39).
C'est plus que des �sacrements�. C'est une �uvre de Dieu prodigieuse, accomplie de mani�re tout � fait personnelle en chaque homme, une �uvre que l'on n'a pas le droit d'enfermer dans des concepts sp�culatifs de th�ologiens et de philosophes en y mettant l'inscription �sacrements�, une �uvre dont et sur laquelle aucune �lite religieuse n'a le droit de disposer et de r�gner. Dieu ne se dessaisit jamais de son offre de gr�ce � quelle joie de le savoir! C'est la raison pour laquelle les membres de l'Eglise catholique qui commencent � lire la Bible demandent avec �tonnement: �La repentance et la conversion v�ritables ne se produisent-elles pas � comme la Bible l'enseigne � lors du bapt�me, c'est-�-dire lors du bapt�me d'adultes?� Jean 20.22, 23 est li� de mani�re indissociable � Luc 24.47:
�[...] et on pr�chera en son nom la conversion et le pardon des p�ch�s � toutes les nations, � commencer par J�rusalem.�
Ainsi qu'� Matthieu 28.19:
�Allez donc: de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du P�re et du Fils et du Saint Esprit [...].�
Consid�rons de nouveau l'exigence �nonc�e par J�sus en Marc 16.16 et l'enseignement des ap�tres qui se trouve en Actes 2.38. Les disciples ont pour mission de pr�cher la repentance et le pardon:
�Celui qui croira et sera baptis� sera sauv� (Marc 16.16).
Pierre d�clare � ses auditeurs � la Pentec�te: �Convertissez-vous: que chacun de vous re�oive le bapt�me au nom de J�sus Christ pour le pardon de ses p�ch�s.� La filiation avec Dieu et la vie �ternelle nous sont offertes par gr�ce et par l'intervention du Saint Esprit, qui op�re en nous les choses suivantes:
Dans le Nouveau Testament, la foi en J�sus et la conversion sont toujours li�es au bapt�me. C'est dans la foi en J�sus que je me fais baptiser. C'est aussi, en m�me temps, le t�moignage, rendu au monde visible et invisible, que j'enterre ma vie pass�e. Je confesse ma nouvelle vie avec J�sus; l'ancienne est enterr�e. Par cons�quent, le Nouveau Testament ne conna�t pas, en plus du bapt�me � si nous voulons l'appeler un sacrement -, de deuxi�me sacrement �tant la confession. Les deux ne peuvent �tre s�par�s. Cette s�paration n'est intervenue que plus tard, lorsque les th�ologiens se sont m�pris sur la signification du bapt�me d'adultes que l'on trouve dans la Bible et ont commenc� � baptiser les enfants en s�rie.
La conversion et la nouvelle naissance constituent une d�cision personnelle tr�s profonde, une rencontre individuelle avec J�sus. Aucune institution sacramentelle et juridictionnelle ne peut transmettre cela. Pour Dieu, cela ne compte pas, cela ne lui fait aucune impression. Par contre, les disciples de J�sus doivent exhorter � la repentance, � la conversion et � rencontrer J�sus. Paul rappelle en 2 Corinthiens 5.18 que Christ, qui nous a r�concili�s avec lui, nous a confi� le minist�re de la r�conciliation.
L'Eglise catholique, faisant du bapt�me la porte donnant acc�s au salut, lui consacre la premi�re place, au lieu de donner la priorit� � la foi en J�sus Christ associ�e � la conversion n�cessaire. Un bapt�me sans foi pr�alable en J�sus Christ n'est autre que de la magie; cela ne sauve personne et c'est faire insulte � la volont� du P�re et � J�sus Christ.
L'Eglise catholique a s�par� les actes concomitants de la foi, de la repentance (ou p�nitence) et du bapt�me, pour en faire les sacrements du bapt�me, de la p�nitence, de la confirmation et de l'ordre.
J�sus et les ap�tres n'ont �labor� aucune doctrine des sacrements sur ce point; ils n'ont pas divis� ce ph�nom�ne en sacrements. Ils ne laissent pas non plus de place � un d�veloppement th�ologique et philosophico-sp�culatif ult�rieur de ce qu'ils enseignent. La conversion � Christ est effectivement pr�sent�e ici tr�s clairement et noir sur blanc comme �tant la volont� de Dieu. Tout le reste se r�v�le �tre une grave d�sob�issance envers la volont� de Dieu!
Au cours de religion, � la question du cat�chisme:
�Que promet le candidat au bapt�me avant d'�tre baptis�?�, nous devions r�pondre: �Le candidat au bapt�me [le nouveau-n�] renonce � Satan et � tous les p�ch�s, confesse la foi en J�sus Christ et promet de vivre et de mourir en chr�tien.�15
La Bible nous montre que seuls des adultes ont �t� baptis�s en vertu d'une d�cision tout � fait personnelle. Dans l'Eglise catholique, par contre, on s'adresse � des nouveau-n�s comme s'il s'agissait de personnes adultes.
Quand on pense que, dans l'Eglise de Rome, ce sont jusqu'� ce jour presque sans exception des nouveau-n�s qui ont �t� et qui sont baptis�s, on ne peut que rester perplexe face � l'arrogance et l'impudence de cette institution, face � la mani�re dont elle abuse de la Parole de Dieu et, disons-le carr�ment, dont elle ridiculise m�me publiquement le bapt�me. Cela nous �tonne de voir que le concile Vatican II (1962-1965) et le nouveau droit canonique (1983) poursuivent dans cette voie. Voici en effet ce que dit Vatican II:
�Par le sacrement du bapt�me, toutes les fois qu'il est conf�r� comme il convient selon l'institution du Seigneur et re�u avec les dispositions int�rieures requises, l'homme est incorpor� vraiment au Christ crucifi� et glorifi�, il est r�g�n�r� pour participer � la vie divine [...].�16
Comment peut-on parler des �dispositions int�rieures requises� � propos d'un nouveau-n�?
Le Rituel du bapt�me des petits enfants nous pr�sente la c�r�monie du bapt�me telle qu'elle se d�roule aujourd'hui dans l'Eglise de Rome.
Apr�s l'hom�lie (br�ve pr�dication), le pr�tre s'adresse au nouveau-n� au moment du bapt�me et lui indique ensuite dans la foul�e quels sont les actes rituels qui sont pratiqu�s sur lui. Des pri�res sont adress�es, la puissance de l'Esprit Saint est invoqu�e sur l'eau, � la suite de quoi le rite du bapt�me est accompli.
Pendant le rite du bapt�me, le pr�tre dit au nouveau-n�:
�N..., je te baptise au nom du P�re et du Fils et du Saint Esprit�;
ce faisant, il verse � trois reprises quelques gouttes d'eau sur la t�te du nouveau-n�. Puis il lui dit: �Par le bapt�me, le Dieu tout-puissant, P�re de notre Seigneur J�sus Christ, t'a lib�r�(e) du p�ch� et t'a fait rena�tre de l'eau et de l'Esprit. Toi qui fais maintenant partie de son peuple, il te marque de l'huile sainte pour que tu demeures �ternellement membre de J�sus Christ, pr�tre, proph�te et roi.� Sur quoi les personnes pr�sentes r�pondent toutes par:
�Amen.�
Ce rite est totalement �tranger � J�sus et aux ap�tres.
Puis le pr�tre, faisant r�f�rence au v�tement blanc, dit au nouveau-n�:
�N..., tu es devenu(e) une cr�ation nouvelle, tu as 'rev�tu le Christ', c'est pourquoi tu portes ce v�tement blanc. Que tes parents et amis t'aident, par leur parole et leur exemple, � garder intacte cette dignit� de fils (fille) de Dieu, pour la vie �ternelle.�
Nulle part l'Ecriture ne dit qu'un nouveau-n� peut rev�tir le Christ!
Puis, apr�s la remise du cierge allum�, vient le rite de l'Eff�ta. Le c�l�brant touche les oreilles et la bouche de l'enfant et lui dit: �Que le Seigneur te fasse grandir et, tout comme il a ouvert les oreilles et la bouche du sourd-muet en s'�criant 'Eff�ta!', qu'il t'ouvre � toi aussi les oreilles et la bouche.�
L� encore, il n'y a dans la Bible aucune trace de cette pratique.
Le nouveau-n� ne sait absolument pas ce qui se passe, il ne peut pas s'associer � la pri�re, ni �mettre de jugement ni prendre de d�cision � cette pratique est en totale contradiction avec l'ordre de mission donn� par J�sus:
�Celui qui croira et sera baptis� [...].�
Pour l'Eglise de Rome, la foi des parents et des parrains sert de garant au bapt�me de l'enfant.
L'Eglise enseigne au sujet des parents:
�
a) ils demandent publiquement que leur enfant soit baptis�;
b) apr�s le c�l�brant, ils tracent le signe de la croix sur le front de leur enfant;
c) ils d�clarent renoncer � Satan et font la profession de foi;
d) ils portent leur enfant sur les fonts baptismaux (c'est, en premier, le r�le de la m�re);
e) ils portent le cierge de l'enfant;
f) enfin, ils re�oivent une b�n�diction sp�cialement destin�e aux m�res, puis aux p�res. Si l'un d'eux, par emp�chement de conscience, ne peut faire la profession de foi, par exemple parce qu'il n'est pas catholique, il peut garder le silence. On lui demande seulement, puisqu'il pr�sente son enfant au bapt�me, de le faire �duquer ou tout au moins d'accepter qu'il soit �duqu� dans la foi de ce bapt�me.
�!?
Voici ce que dit l'Eglise � propos du parrain:
�Chaque petit enfant, pour son bapt�me, doit avoir aussi son parrain. Celui-ci repr�sente la famille du futur baptis�, en tant qu'elle doit prendre une certaine extension spirituelle. Il personnifie par ailleurs l'Eglise en tant qu'elle est notre M�re.�18
Il est dit par ailleurs au can. 874 � 1.3:
�Il faut [...] qu'il soit catholique, confirm�, qu'il ait d�j� re�u le tr�s saint sacrement de l'Eucharistie et qu'il m�ne une vie coh�rente avec la foi et avec la fonction qu'il va assumer [...].�
Ni dans l'enseignement de J�sus ni dans celui des ap�tres, pas plus que chez les premiers chr�tiens, nous ne trouvons de paroles ou de pratiques indiquant que quelqu'un peut croire en J�sus Christ � la place d'un autre afin qu'il soit sauv�. Nous pouvons bien prier les uns pour les autres, mais cette affaire de bapt�me n'impressionne pas Dieu, car il nous a clairement fait conna�tre sa volont�. Dieu ne se laisse jamais entra�ner dans les fantaisies religieuses des hommes � m�me lorsque des millions de gens d�cident de faire le contraire et m�me si, durant mille ans, les dirigeants religieux imposent de telles doctrines �au nom de Dieu� comme �tant n�cessaires au salut!
Nous entendons souvent ce raisonnement chez les parents soucieux:
�Un petit enfant a pourtant besoin de recevoir des instructions et des directives de ses parents dans tous les domaines de sa vie; de la m�me mani�re, il faut que les parents prennent pour leur enfant des d�cisions qu'il acceptera ou rejettera plus tard.�
Tout cela peut �tre vrai pour les questions d'�ducation. Mais nous ne devons pas m�ler nos sentiments et des d�sirs humains � la volont� de Dieu. Le bapt�me est une d�cision personnelle trop importante pour qu'on ait le droit de le r�duire � un bapt�me des nouveau-n�s, c'est-�-dire � un acte magique. Les parents qui sont chr�tiens et l'Eglise ont le vif d�sir et le devoir d'amener leurs enfants, par l'exemple et l'�ducation, � prendre cette d�cision consciente de suivre J�sus et son Evangile.
Si je me convertis et crois en J�sus Christ par procuration pour quelqu'un d'autre, cela veut aussi dire que j'irai au ciel pour lui par procuration. Cela ne l'avance gu�re! C'est de la tromperie! Pour l'Eglise de Rome, l'appartenance ext�rieure visible, autrement dit l'affiliation, est tr�s importante. Cela est confirm� par l'ensemble de ses doctrines et de ses pratiques.
Au XVIe si�cle, certains r�formateurs ont pr�f�r� conserver le bapt�me des enfants pour des consid�rations de politique int�rieure, alors qu'ils savaient que, selon la pratique biblique, seule une d�cision de foi personnelle correspond � la volont� de Dieu. Cela a �t�, entre autres, une des raisons pour lesquelles, � l'�poque de Zwingli, de nombreux chr�tiens ont r�pudi� leur Eglise d'Etat et fond� la premi�re Eglise libre protestante, comme par exemple les mennonites (appel�s ainsi d'apr�s le nom du pasteur Menno Simonis).
C'est pour cela que J�sus dit au membre du Sanh�drin Nicod�me:
� 'En v�rit�, en v�rit�, je te le dis: � moins de na�tre de nouveau, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. ' Nicod�me lui dit: 'Comment un homme pourrait-il na�tre s'il est vieux? Pourrait-il entrer une seconde fois dans le sein de sa m�re et na�tre?' J�sus lui r�pondit: 'En v�rit�, en v�rit�, je te le dis: nul, s'il ne na�t d'eau et d'Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est n� de la chair est chai!; et ce qui est n� de l'Esprit est esprit. Ne t'�tonne pas si je t'ai dit: "Il vous faut na�tre d'en haut".' [...] Nicod�me lui dit: 'Comment cela peut-il se faire?'� (Jean 3.3-9).
Ces paroles doivent �tre consid�r�es en liaison avec Marc 16.16 et Actes 2.37-41, ainsi qu'avec d'autres passages de l'Ecriture.
Qu'est-ce que cette nouvelle naissance ou r�g�n�ration dont parle J�sus Christ pour l'Eglise de Rome? Pour elle, la nouvelle naissance se produit en recevant le bapt�me et en accomplissant correctement le rituel du bapt�me sur la personne qui doit (pour le nouveau-n�) ou veut (pour l'adulte) �tre baptis�e.
Au chapitre 63 du cat�chisme, nous r�pondions � la question 2 de la section intitul�e �R�fl�chis�,
�Pourquoi le bapt�me s'appelle-t-il le sacrement de la nouvelle naissance?�:
�C'est parce qu'une nouvelle vie nous est offerte dans le bapt�me, que le bapt�me s'appelle le sacrement de la nouvelle naissance.�19
Dans cette pratique, la foi de la personne que l'on baptise n'est pas demand�e, ce qui n'est de toute fa�on pas possible, puisque ce sont presque sans exception des nouveau-n�s qui re�oivent le bapt�me. Selon la doctrine catholique, personne ne peut �tre sauv� sans avoir accompli le rite du bapt�me dans les r�gles. Le bapt�me ainsi accompli est n�cessaire au salut. Cependant, J�sus dit tr�s clairement � Nicod�me: �Nul, s'il ne na�t d'eau et d'Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu.� Par cons�quent, si la personne n'entend pas et n'accepte pas d'abord la Parole de Dieu, si elle ne croit pas en J�sus, le bapt�me n'a aucun sens; cette personne ne peut �tre sauv�e.
Le nouveau code de droit canonique stipule au can. 849:
�Le bapt�me, porte des sacrements, n�cessaire au salut qu'il soit re�u en fait ou du moins d�sir�, par lequel les �tres humains sont d�livr�s de leurs p�ch�s, r�g�n�r�s en enfants de Dieu, et, configur�s au Christ par un caract�re ind�l�bile, sont incorpor�s � l'Eglise, n'est conf�r� validement que par le bain d'eau v�ritable accompagn� de la formule requise.�
Cette doctrine est absolument fausse. Ni un bapt�me pratiqu� sur une personne qui ne peut croire en J�sus Christ, ni l'observation du rituel lors de la c�l�bration d'un bapt�me ne sauvent quelqu'un. C'est la foi personnelle en J�sus Christ qui doit venir en premier. C'est ce qu'enseignent J�sus et les ap�tres. Les papes, eux, enseignent le contraire. Lors de la c�r�monie d'enterrement d'un catholique, tandis que le pr�tre asperge d'eau b�nite le cercueil, il est fait r�f�rence � cette �administration du bapt�me� et � sa signification par la formule suivante:
�Tu as �t� baptis� dans l'eau et dans le Saint Esprit. Que le Seigneur ach�ve en toi ce qu'il a commenc� dans le bapt�me.�20
Pr�c�demment, le pr�tre aura fait cette pri�re:
�Dieu tout-puissant et �ternel, par la mort de ton Fils, tu as bris� le pouvoir de la mort et, dans le bapt�me, tu as fait prendre part � la r�surrection tous les membres de son corps [...].�21
C'est pour cela que ces c�r�monies sont importantes et n�cessaires au salut pour un catholique. Le plus grave, c'est que l'enfant �baptis� et ses parents vivent ensuite avec l'id�e et la conviction d'�tre n�s de nouveau conform�ment � la volont� et � l'enseignement de J�sus et des ap�tres. Cela les emp�che donc de vivre avec Dieu une rencontre et un engagement personnels, ce qui est v�ritablement n�cessaire au salut. N'est-ce pas triste et tragique?
Compte tenu de cette conception magique du bapt�me enseign�e par Rome, nous pouvons tr�s bien comprendre les catholiques romains qui sont pris de panique en voyant que quelqu'un ne fait pas imm�diatement baptiser son petit enfant. Le nouveau code de droit canonique enseigne au can. 867
� 1: �Les parents sont tenus par l'obligation de faire baptiser leurs enfants dans les premi�res semaines; ils iront trouver leur cur� au plus t�t apr�s la naissance et m�me avant, afin de demander le sacrement pour leur enfant et d'y �tre d�ment pr�par�s.�
� 2: �Si l'enfant se trouve en danger de mort, il sera baptis� sans aucun retard.�
D'o� vient cette conception, erron�e?
Lorsque j'�tais � la facult� de th�ologie interne du monast�re d'Einsiedeln, nous avons appris au cours de patrologie (�tude des P�res de l'Eglise), dans notre manuel intitul� Grundriss der Patrologie, �crit par les th�ologiens Altaner et Stuiber:
�Saint Ambroise parle express�ment d'un �tat de p�ch� que chaque homme re�oit en h�ritage et qui le rend coupable; c'est pourquoi les enfants doivent eux aussi �tre baptis�s. L'homme non baptis� est uni organiquement au diable comme son 'membrum' et son 'semen'.�22
�Membrum� signifie bel et bien ici un membre du diable, et �semen� une semence ou un rejeton du diable.
Selon cette doctrine, c'est l'accomplissement du rite du bapt�me qui brise, qui coupe ce contact, ce lien avec le diable, et qui �tablit le lien, la communion avec J�sus. Compte tenu de cette doctrine erron�e, il va de soi que les nouveau-n�s doivent absolument �tre baptis�s imm�diatement apr�s la naissance pour �tre sauv�s. Plus les responsables de l'Eglise se sont �loign�s de l'enseignement de J�sus et des ap�tres, plus cette conception du bapt�me s'est impos�e dans la pratique. Comme d'autres avant lui, l'�v�que Ambroise de Milan (� 397) a d�fendu, � propos de diff�rents points de doctrine, et donc aussi concernant la pratique du bapt�me, une h�r�sie qu'il avait tir�e de la pens�e n�o-platonicienne et non de la Parole de Dieu.
Le 7 d�cembre, les catholiques fid�les � Rome doivent invoquer Ambroise de Milan en tant que saint �v�que et docteur de l'Eglise, en vertu d'une �memoria obligatoria� (jour de comm�moration obligatoire ).
Le successeur de l'�v�que Ambroise, Simplicien, �tait marqu� par le philosophe Platon, qui �tait ant�rieur � l'�re chr�tienne. Cet �v�que eut une influence d�terminante sur saint Augustin. Les th�ologiens catholiques Altaner et Stuiber �crivent:
�Le presbytre Simplicien, qui �tait port� sur la philosophie n�o-platonicienne et qui succ�da plus tard � saint Ambroise comme �v�que de Milan, lui montra [� saint Augustin] comment la sp�culation sur le Logos du prologue de Jean compl�tait la doctrine du 'nous' ('Nous') de Plotin.�23
Selon la doctrine de Thomas d'Aquin (1224-1274), les petits enfants qui mouraient sans avoir re�u le bapt�me romain n'avaient pour sort ni la jouissance de la pleine gloire de Dieu au ciel, ni la damnation totale. Ils allaient dans ce qui fut appel� �limbus puerarum�, les limbes pour enfants, pr�vues pour les membres de l'Eglise catholique. A cause de cette doctrine et cette pratique impies, une peine indicible a �t� inflig�e par l'Eglise, depuis le moyen �ge jusqu'� aujourd'hui, � de nombreux p�res et m�res ayant perdu leurs enfants sans qu'ils aient �t� baptis�s. Je connais bien des personnes d'un certain �ge qui, marqu�es par cette peine, restent fid�les au syst�me catholique par crainte et par amertume, ne d�sirant plus que la mort. Il vaut mieux que les confessionnaux ne puissent pas r�v�ler tout ce qu'ils entendent � ce sujet, car de telles h�r�sies poussent les gens � accomplir toutes sortes de pratiques et de p�ch�s.
Autrefois, on allait m�me jusqu'� baptiser d'urgence, au moyen d'une injection, les enfants qui mouraient dans le ventre de leur m�re.
Aujourd'hui encore, l'institution romaine reste attach�e � sa conception magique du bapt�me. Le nouveau code de droit canonique s'exprime dans plusieurs canons sur le bapt�me d'urgence. Le can. 850 dit:
�Le bapt�me est administr� selon le rituel prescrit dans les livres liturgiques approuv�s, sauf en cas d'urgente n�cessit� o� il faut observer seulement ce qui est requis pour la validit� du sacrement.�
Le can. 868 � 2:
�En cas de danger de mort, l'enfant de parents catholiques, et m�me de non-catholiques, est licitement baptis�, m�me contre le gr� de ses parents.�
Le can. 870:
�L'enfant abandonn� ou trouv� sera baptis�, � moins qu'une enqu�te diligente n'�tablisse qu'il a �t� baptis�.�
Et le can. 871:
�S'ils sont vivants, les f�tus avort�s seront baptis�s dans la mesure du possible.�
L'accomplissement du bapt�me ne sauve pas, il n'est pas la porte des sacrements, pas plus qu'il ne pose un caract�re ind�l�bile par lequel nous sommes con figur�s au Christ.
Cette doctrine emp�che les catholiques de bonne foi qui n'ont pas
une connaissance de Christ conforme � la Bible d'entrer dans le Royaume des cieux. Aveugl�s par des th�ories � l'apparence chr�tienne, ils deviennent les instruments dociles d'une puissante institution. S'adressant ouvertement aux pr�tres et aux scribes devant tout le peuple, J�sus leur promet un jugement terrible:
�Malheureux �tes-vous, scribes et Pharisiens hypocrites, vous qui fermez devant les hommes l'entr�e du Royaume des cieux! Vous-m�mes en effet n 'y entrez pas, et vous ne laissez pas entrer ceux qui le voudraient!� (Matthieu 23.13).
�[...] comment pourriez-vous �chapper au ch�timent de la g�henne?� (Matthieu 23.33).
Par le bapt�me des enfants, on devient automatiquement membre de l'Eglise de Rome. Dans certaines r�gions rurales, les gens n'ont pas la possibilit� de d�cider librement. Quiconque parvient � la connaissance de la v�rit� par l'Ecriture sainte, d�cide � qu'il soit jeune ou �g� � de se s�parer de cette institution et annonce son retrait par �crit, doit s'attendre � �tre �ventuellement l'objet de graves diffamations et repr�sailles. Celles-ci sont d'ailleurs, le plus souvent, le fait de la famille et des proches, en raison des pressions exerc�es par les pr�tres. Selon le nouveau code de droit canonique, seuls ceux qui sont incorpor�s � l'Eglise selon la conception romaine du bapt�me sont v�ritablement des fid�les du Christ. Le can 204 � 1 stipule en effet:
�Les fid�les du Christ sont ceux qui, en tant qu'incorpor�s au Christ par le bapt�me [selon la conception catholique], sont constitu�s en peuple de Dieu [...].�
Le bapt�me des enfants est la marque distinctive de l'appartenance et de l'affiliation � l'Eglise du pape. Le Dr Franz J. Leenhardt, professeur � l'universit� de Gen�ve, �crit:
�Le pape Beno�t XIV (1740-1758) d�clarait aussi que le bapt�me correctement administr� par les h�r�tiques a pour effet de soumettre aux lois de l'Eglise quiconque l'avait re�u.
�Plus r�cemment, le pape Pie IX (1846-1878) rappela cette doctrine � l'occasion d'une lettre � l'empereur Guillaume, le 7 ao�t 1873.11 �crivait: 'J'accomplis jusqu'au bout un de mes devoirs qui m'oblige � dire la v�rit� � tous, et par cons�quent � celui-l� m�me qui n'est pas catholique, car quiconque a �t� baptis� appartient en quelque sorte et en quelque mesure au Pape; ce n'est pas ici le lieu de l'expliquer.'
�D�claration ainsi comment�e par Georges Goyau, qui s'appuie sur l'autorit� d'un des plus grands th�ologiens catholiques du pass� et du plus grand canoniste du temps pr�sent: 'La phrase de Pie IX ne faisait que r�p�ter une affirmation traditionnelle de la th�ologie catholique, d'apr�s laquelle le caract�re baptismal rend la cr�ature humaine d�pendante de l'Eglise et d'apr�s laquelle tout baptis� est, 'par la force du bapt�me, soumis � l'Eglise v�ritablement et absolument et perp�tuellement' (Wernz, Jus decretalium... l, pp 13-14, Rome, imprimerie de la Propagande, 1898).
�On devra remarquer la formule employ�e par le Souverain Pontife: les h�r�tiques appartiennent au Pape.�24
Selon les sentences et les enseignements de la tradition catholique, la t�che essentielle de la femme se r�sume � l'enfantement et au bapt�me des enfants, afin de fournir des membres � l'Eglise catholique. Tel est le sens fondamental de l'existence de la femme. Pie XI (1922-1933) enseigne:
�[...] de donner une descendance � l'Eglise du Christ, et de multiplier les concitoyens des saints et les colocataires de la maison de Dieu, afin que le peuple consacr� au service de Dieu et de notre R�dempteur croisse de jour en jour [...].�25
Lors de cette fameuse �tude biblique o� nous d�battions � propos du bapt�me, j'ai d�clar�:
Effectivement, si nous voulons ob�ir au commandement de Dieu, on nous expulsera de notre Eglise et on nous jettera � la rue!
Sur quoi plusieurs participants ont r�pliqu�:
Alors all�luia! Pierre et Jean disent bien qu'il faut plut�t ob�ir � Dieu qu'aux hommes? Il nous a rachet�s. C'est � lui que nous devrons rendre des comptes � pas aux hommes!
Je leur ai demand� en retour:
Mais, est-ce que vous pourrez supporter tout ce qui s'abattra sur vous? R�fl�chissez bien: ce ne sera pas facile!
Les premiers chr�tiens ont bien �t� pers�cut�s parce qu'ils s'en tenaient � la Parole de Dieu, ont r�torqu� certains. Comment pourrait-il en �tre autrement pour nous?
D'autres, dont la foi �tait encore faible, ont commenc� � prendre peur et ont object�:Vous allez s�rement trop loin. On a toujours fait comme �a; qu'est-ce que vous voulez introduire de nouveau et offusquer les gens?
Quelqu'un a alors r�pondu:
Soit nous sommes chr�tiens et nous ob�issons � Dieu, comme les disciples dans la Bible et nos anc�tres dans la foi, soit nous sommes des l�ches d�vots qui ne croient en fait pas du tout en Dieu mais qui ne cherchent qu'� plaire aux hommes.
D'autres propos ont encore �t� �chang�s. Puis nous avons trouv� beaucoup de courage dans la pri�re et la Parole de Dieu.
Pour justifier le bapt�me des enfants, les gens donnent � chaque fois cet argument:
�Mais J�sus a pourtant dit: 'Laissez les enfants venir � moi' !�
Le d�sir des parents, des m�res, des p�res et des proches des enfants �tait simplement d'amener les enfants � J�sus. Pourquoi cela? Parce que ceux qui �coutaient J�sus savaient qu'il �tait envoy� par le P�re afin de d�livrer, de racheter l'humanit�.
Les enfants sont parfois expos�s � une grande vuln�rabilit�. Les influences destructrices qui s'exercent sur les enfants ont pris des proportions apocalyptiques.
Les adultes de l'�poque de J�sus sentaient et reconnaissaient la puissance gu�rissante et lib�ratrice et la b�n�diction qui se d�gageaient au contact avec J�sus; c'est pourquoi ils lui amenaient leurs enfants. Nous lisons en Marc 10.13-16:
�Des gens lui amenaient des enfants pour qu 'il les touche, mais les disciples les rabrou�rent. En voyant cela, J�sus s'indigna et leur dit: . Laissez les enfants venir � moi, ne les emp�chez pas, car le Royaume de Dieu est � ceux qui sont comme eux. En v�rit�, je vous le d�clare, qui n'accueille pas le Royaume de Dieu comme un enfant n 'y entrera pas.' Et il les embrassait et les b�nissait en leur imposant les mains.�
J�sus a promis qu'il serait pr�sent � tout moment dans son Eglise. Partageant la m�me intention que les parents de l'�poque de J�sus, certains parents am�nent de nos jours leur nouveau-n� ou leur petit enfant � l'Eglise, pour les pr�senter � J�sus afin qu'il les b�nisse.
D�s lors que J�sus est entr� ainsi en contact avec les enfants, il a accompli, en qualit� de Fils de Dieu, tout ce qui est n�cessaire aux enfants et tout ce dont ils ont besoin. Si un de ces enfants vient � mourir, il ne va ni dans les �limbus puerorum� ni ailleurs, m�me s'il n'a pas re�u le bapt�me catholique � il va au ciel, �car le Royaume de Dieu est � ceux qui sont comme eux; litt�ralement: �� ceux qui leur ressemblent�
Quand on consid�re les relations que J�sus a eues avec les enfants et les adultes, on est frapp� de constater que J�sus ne baptise pas les enfants et qu'il ne donne nulle part l'ordre de baptiser imm�diatement ces enfants afin qu'ils soient sauv�s. Il n'indique pas non plus qu'au cas o� ils ne seraient pas baptis�s imm�diatement et o� ils viendraient � mourir, ils ne pourraient pas voir le salut. Ces th�ories sont totalement �trang�res � J�sus et aux ap�tres.
Si le bapt�me des enfants �tait n�cessaire au salut, comme l'enseigne et le pratique l'Eglise de Rome depuis la fin du lie si�cle, mais surtout depuis le IVe si�cle, J�sus aurait alors donn� l'ordre absolu de baptiser les enfants imm�diatement apr�s la naissance, ou il aurait au moins dit aux disciples: plus tard, vous devrez, vous aussi, baptiser les enfants, sinon ils n'iront pas au ciel � sinon, ils iront, � cause de leur culpabilit�, dans un lieu que mon P�re appelle �limbus pueroruni�. Comment J�sus et les ap�tres auraient-ils pu passer sous silence un acte aussi n�cessaire au salut?
L'histoire des premiers chr�tiens (les Actes des Ap�tres et les �p�tres) nous montre qu'il allait de soi que seuls les adultes qui croyaient et s'�taient repentis, donc qui s'�taient convertis, se faisaient baptiser et commen�aient une vie nouvelle avec Dieu, c'est-�-dire devenaient chr�tiens.
Pierre � J�rusalem (Actes 2.41):
�Ceux qui accueillirent sa parole re�urent le bapt�me [...].�
Les petits enfants ne peuvent pas accueillir la Parole pour que s'ensuivent imm�diatement des �tapes qui changent leur vie.
Philippe en Samarie (Actes 8.12):
�Mais, ayant eu foi en Philippe qui leur annon�ait la bonne nouvelle du R�gne de Dieu et du nom de J�sus Christ, ils recevaient le bapt�me, hommes et femmes. �
Ils ont eu foi en Philippe et c'�taient des hommes et des femmes. Il n'est pas non plus ici question de nouveau-n�s, puisque ces derniers ne pouvaient pas avoir foi en Philippe.
Pierre � C�sar�e (Actes 10.45, 46):
�Ce fut de la stupeur parmi les croyants circoncis qui avaient accompagn� Pierre: ainsi, jusque sur les nations pa�ennes, le don de l'Esprit Saint �tait maintenant r�pandu! Ils entendaient ces gens, en effet, parler en langues et c�l�brer la grandeur de Dieu.�
Les nouveau-n�s ne peuvent pas ouvrir leur c�ur � la parole de la pr�dication.
Paul et Silas � Philippes (Actes 16.13-15):
�Le jour du sabbat, nous en avons franchi la porte, pour gagne!; le long d'une rivi�re, un endroit o�, pensions-nous, devait se trouver un lieu de pri�re; une fois assis, nous avons parl� aux femmes qui s 'y trouvaient r�unies. L'une d'elles, nomm�e Lydie, �tait une marchande de pourpre originaire de la ville de Thyatire qui adorait d�j� Dieu. Elle �tait tout oreilles, car le Seigneur avait ouvert son c�ur pour la rendre attentive aux paroles de Paul. Lorsqu'elle eut re�u le bapt�me, elle et sa maison, elle nous invita en ces termes: 'Puisque vous estimez que je crois au Seigneur; venez loger chez moi. ' Et elle nous a forc�s d'accepter:�
Il est contraire � l'enseignement et � la pratique des ap�tres de dire que lorsque, dans une maison, quelqu'un venait � la foi en J�sus Christ et se faisait baptiser, tous ceux qui se trouvaient dans sa maison �taient eux aussi tout bonnement baptis�s ou bien recevaient le bapt�me par procuration. Le contenu de toutes les �p�tres souligne l'importance d'entendre la Bonne Nouvelle de ses propres oreilles et de faire personnellement le pas de la foi, � quoi succ�de ensuite, et seulement ensuite, le bapt�me.
Lorsque le ge�lier de Philippes entendit Paul et les autres disciples, il leur demanda:
�'Messieurs, que dois-je faire pour �tre sauv�?' Ils lui r�pondirent: 'Crois au Seigneur J�sus et tu seras sauv�, toi et ta maison. ' Ils annonc�rent alors la parole du Seigneur; � lui et � tous ceux qui vivaient dans sa demeure. A l'heure m�me, en pleine nuit, le ge�lier les emmena pour laver leurs plaies,' puis, sans plus attendre, il re�ut le bapt�me, lui et tous les siens. Il fit ensuite monter Paul et Silas chez lui, leur offrit un repas et se r�jouit en famille d'avoir cru en Dieu� (Actes 16.30-34).
L'annonce de la Parole de Dieu avait pr�c�d� le bapt�me:
�Ils annonc�rent alors la parole du Seigneur; � lui et � tous ceux qui i; vivaient dans sa demeure.� Une fois qu'ils eurent entendu la Bonne Nouvelle, il re�ut le bapt�me � l'heure m�me, �lui et tous les siens�.
Paul � Corinthe (Actes 18.8):
�Crispus, chef de synagogue, crut au Seigneur avec toute sa maison et beaucoup de Corinthiens, en �coutant Paul, devenaient croyants et recevaient le bapt�me.�
Il crut au Seigneur avec toute sa maison. Les nouveau-n�s ne peuvent pas croire ni prendre de d�cision.
Paul � Eph�se (Actes 19.5-7):
�Ils l'�cout�rent et re�urent le bapt�me au nom du Seigneur J�sus. Paul leur imposa les mains et l'Esprit Saint vint sur eux: ils parlaient en langues et proph�tisaient. Il y avait en tout environ douze personnes.�
Apr�s avoir �cout� Paul, ils re�urent le bapt�me au nom du Seigneur J�sus � douze personnes.
Paul � J�rusalem (Actes 22.14-16):
�Il me dit: 'Le Dieu de nos p�res t'a destin� � conna�tre sa volont�, � voir le Juste et � entendre sa propre voix. Tu dois en effet �tre t�moin pour lui, devant tous les hommes, de ce que tu as vu et entendu. Pourquoi donc h�siterais-tu? Allons! Re�ois le bapt�me et la purification de tes p�ch�s en invoquant son nom.'�
Ananias avait exhort� Paul, qui venait de se convertir � J�sus Christ, � recevoir le bapt�me, afin que ses p�ch�s soient lav�s, lui soient pardonn�s.
Partout nous lisons que seuls �taient baptis�s des gens qui avaient entendu la Parole de Dieu, accept� la Bonne Nouvelle et cru en J�sus, et qui annon�aient aussi cette foi en invoquant le Seigneur. En amenant leur petit enfant � J�sus, les parents croyants, les proches et la communaut� peuvent, par leur t�moignage chr�tien et par la Bonne Nouvelle de J�sus, lui ouvrir le chemin qui m�ne � la foi en J�sus. Voici ce que dit J�sus:
�Si vous demeurez dans ma parole, vous �tes vraiment mes disciples, vous conna�trez la v�rit� et la v�rit� fera de vous des hommes libres� (Jean 8.31).
Les quatre caract�ristiques suivantes constituent la condition pr�alable � un v�ritable t�moignage chr�tien:
L'ap�tre Pierre nous invite par ces mots: �Comme des enfants nouveau-n�s, d�sirez le lait pur de la parole afin que, par lui, vous grandissiez pour le salut [...]� (1 Pierre 2.2).
Le can. 207 � 1 du nouveau code de droit canonique d�clare:
�Par institution divine, il y a dans l'Eglise, parmi les fid�les, les ministres sacr�s qui en droit sont appel�s clercs, et les autres qui sont appel�s la�cs.�
La division des croyants en deux cat�gories (clercs/la�cs), intervenue au IIIe si�cle apr. J .-C., a donn� naissance � la doctrine et � la pratique selon lesquelles � sauf en cas d'urgence � seul un clerc peut baptiser validement (selon la terminologie catholique: peut �administrer le bapt�me�). Le nouveau code de droit canonique enseigne au can. 861 � 1:
�Le ministre du bapt�me est l'Ev�que, le pr�tre et le diacre [...].�
Pourtant, selon la Parole de Dieu, tout chr�tien fait partie du sacerdoce de Christ:
�A celui qui nous aime, qui nous a d�livr�s de nos p�ch�s par son sang, qui a fait de nous un royaume, des pr�tres pour Dieu son P�re [...]� (Apocalypse 1.5,6).
Pierre exhorte:
�Vous-m�mes, comme des pierres vivantes, entrez dans la construction de la Maison habit�e par l'Esprit pour constituer une sainte communaut� sacerdotale, pour offrir des sacrifices spirituels, agr�ables � Dieu par J�sus Christ� (1 Pierre 2.5).
Ces paroles des ap�tres Jean et Pierre ont �t� adress�es � tous les chr�tiens. Nulle part il n'est question dans l'Ecriture d'un sacerdoce des clercs et d'un sacerdoce universel. Devant Dieu, tous les hommes sont �gaux. La distinction entre un sacerdoce particulier et un sacerdoce universel est l'invention d'hommes impudents et avides de pouvoir. En J�sus Christ, ces barri�res sont �limin�es, car c'est � Bapt�me de Marianne, qui est devenue plus tard ma femme lui seul qu'a �t� remis par Dieu le sacerdoce unique et incessible du grand pr�tre, ou du souverain sacrificateur.
La Bible nous dit que J�sus Christ est le seul pr�tre, et m�me grand pr�tre, qui a �t� institu� par Dieu dans la ligne, ou selon l'ordre, de Melkis�deq, et qui se distingue de tous les hommes!
�Ayant donc un grand pr�tre �minent, qui a travers� les cieux, J�sus, le Fils de Dieu, tenons ferme la confession de foi. [...] Ce t�moignage, en effet, lui est rendu: Tu es pr�tre pour l'�ternit� � la mani�re de Melkis�deq. [...] Or, point capital de notre expos�, c'est bien un tel grand pr�tre que nous avons, lui qui s'est assis � la droite du tr�ne de la Majest� dans les cieux, comme ministre du vrai sanctuaire et de la v�ritable tente dress�e par le Seigneur et non pas par un homme� (H�breux 4.14; 7.17; 8.1).
L'Eglise de Rome applique aux nouveaux pr�tres, lors de leur ordination, cette d�claration, qui est valable uniquement pour le Fils de Dieu:
�Tu es pr�tre pour l'�ternit� � la mani�re de Melkis�deq�.
De m�me, elle utilise de fa�on impropre le titre de grand pr�tre, qui revient � J�sus Christ seul dans la Nouvelle alliance. C'est ainsi que le nouveau code de droit canonique d�clare au can. 835 � 1:
�La fonction de sanctification est exerc�e avant tout par les Ev�ques qui sont les grands pr�tres, les principaux dispensateurs des myst�res de Dieu [...].�
Le nouveau code de droit canonique est m�me pris en d�faut par les P�res de l'Eglise, qui ont sur ce point un enseignement tout � fait biblique!
�crit (vers 96), dans une lettre adress�e aux chr�tiens de Corinthe:
�Quant au reste, que le Dieu qui voit tout, Ma�tre des esprits et Seigneur de toute chair � qui a choisi le Seigneur J�sus Christ et qui par lui nous a choisis comme son peuple particulier -, donne � toute personne qui invoque son Nom magnifique et saint, la foi, la crainte, la paix, la patience, la longanimit�, la continence, la puret� et la mod�ration, afin qu'elle soit agr�able � son Nom par notre grand pr�tre et protecteur J�sus Christ [...].�26
�crit aux chr�tiens de Philadelphie que le sacerdoce de l'Ancien Testament, qui est d�sormais r�volu, �tait honorable,
�mais chose meilleure est le grand-pr�tre, � qui a �t� confi� le Saint des Saints, � qui seul ont �t� confi�s les secrets de Dieu. Il est la porte du P�re, par laquelle entrent Abraham, Isaac et Jacob, et les proph�tes et les ap�tres, et l'Eglise.�27
Le can. 853 prescrit:
�L'eau utilis�e pour administrer le bapt�me doit, sauf en cas de n�cessit�, �tre b�nie selon les dispositions des livres liturgiques.�
Nulle part dans l'Ecriture J�sus ou les ap�tres n'enseignent que l'eau utilis�e en vue de l'administration valide du bapt�me doit �tre, sauf en cas de n�cessit�, consacr�e ou b�nie par un repr�sentant de l'Eglise. Tr�s nombreux sont les catholiques romains qui attendent de cette eau consacr�e (l' �eau b�nite�) une aide et une protection particuli�res. Par cet enseignement, le Vatican lie une fois de plus ses membres � une de ses conceptions magiques et, par des pratiques occultes, les d�tourne de J�sus.
Un des plus anciens t�moignages extra-bibliques, la Didach� (ou Doctrine des douze ap�tres), �crite vers 100 apr. J.-C., nous donne des �claircissements sur la mani�re dont on baptisait et sur qui �tait habilit� � baptiser dans le christianisme primitif.
Je cite la Didach�, ou Doctrine des douze ap�tres (vers 100 apr. J.-C.):
�En ce qui concerne le bapt�me, baptisez de la mani�re suivante. Apr�s avoir enseign� tout ce qui pr�c�de, baptisez au nom du P�re et du Fils et du Saint-Esprit, dans l'eau vive. Si l'eau vive te fait d�faut, baptise d'une autre eau; si tu ne peux le faire dans l'eau froide, baptise dans l'eau chaude. Si tu n'as ni de l'une ni de l'autre, verse sur la t�te trois fois de l'eau au nom du P�re et du Fils et du Saint-Esprit. Avant le bapt�me, celui qui doit l'administrer et celui qui doit le recevoir sont tenus � je�ner, ainsi que les autres personnes qui le pourraient. En tout cas, tu obligeras le baptis� � je�ner un jour ou deux auparavant.�28
Le th�ologien Klaus Wengst �crit � ce propos:
�Nous avons l� le plus ancien t�moignage en faveur du bapt�me par infusion.�29
Si, pour le bapt�me, tu ne disposes pas d'�eau vive�, c'est-�-dire de rivi�re (d'eau courante), ni d'eau froide stagnante, ni m�me d'eau chaude stagnante (de citernes), alors seulement, par n�cessit�, �verse sur la t�te trois fois de l'eau�.
Wengst �crit encore:
�L'initiation � la doctrine des deux voies qui pr�c�de le bapt�me ainsi que le je�ne pr�supposent que seul est envisag� le bapt�me de personnes devenues adultes. La possibilit� d'un bapt�me de nouveau-n�s et d'enfants n'est pas �voqu�e; or ce silence p�se lourd dans une ordonnance eccl�siastique qui va jusqu'� se prononcer sur les priorit�s en mati�re d'utilisation de l'eau. L'accomplissement du bapt�me n'est pas li� � des personnes particuli�res; il peut manifestement �tre r�alis� par n'importe quel chr�tien. En effet, l'invitation pr�liminaire 'Baptisez de la mani�re suivante' s'adresse bien � tout le monde.�30
Au can. 857 � 1, le Vatican prescrit:
�En dehors du cas de n�cessit�, le lieu propre du bapt�me est une �glise ou un oratoire.�
Sur ce point aussi, l'Eglise a cr�� une doctrine particuli�re, qui est totalement �trang�re aux t�moins de la Bible. L'ap�tre Philippe ne baptise pas le haut fonctionnaire et administrateur du tr�sor de Candace, la reine d'Ethiopie, dans un lieu sp�cial pr�par� par des chr�tiens, dot� d'un �quipement particulier et isol� du monde. Il le baptise au bord de l' �autoroute�, en plein air, sous les yeux des gens qui passent � pied ou sur des attelages: �Voici de l'eau�!
�Poursuivant leur chemin, ils tomb�rent sur un point d'eau et l'eunuque dit: 'Voici de l'eau. Qu'est-ce qui emp�che que je re�oive le bapt�me?' Et il donna l'ordre d'arr�ter son char; tous les deux descendirent dans l'eau, Philippe et l'eunuque, et Philippe le baptisa. Quand ils furent sortis de l'eau, l'Esprit du Seigneur emporta Philippe [...]� (Actes 8.36-39).
Il ne s'agissait pas l� d'un cas de n�cessit�, mais d'un d�sir s�rieux d'agir selon la volont� de Dieu.
Dans le �D�cret sur le minist�re et la vie des pr�tres�, l'Eglise enseigne explicitement:
�Ainsi les pr�tres se doivent � tous les hommes: ils ont � leur faire partager la v�rit� de l'Evangile dont le Seigneur les fait b�n�ficier. [...] dans tous les cas il s'agit pour eux d'enseigner, non pas leur propre sagesse, mais la parole de Dieu, et d'inviter tous les hommes avec insistance � la conversion et � la saintet�. [...] si elle [cette pr�dication sacerdotale] veut vraiment atteindre l'esprit des auditeurs, elle ne doit pas se contenter d'exposer la parole de Dieu de fa�on g�n�rale et abstraite, mais elle doit appliquer la v�rit� permanente de l' Evangile aux circonstances concr�tes de la vie.�31
Quand nous lisons de telles d�clarations de Vatican II, notre c�ur peut exulter de joie. En tant que pr�tre, j'ai observ�, d'ann�e en ann�e, de plus en plus consciencieusement cette consigne � or cela m'a �t� �fatal�!
Le bapt�me des enfants provient d'�crits non bibliques!
Pour justifier la pratique du bapt�me des enfants, l'Eglise de Rome ne peut pas s'appuyer sur J�sus Christ et les ap�tres. Elle est contrainte d'invoquer des textes post�rieurs. Broadbent �crit dans son histoire de l'Eglise:
�La premi�re allusion d�finie au bapt�me des petits enfants se trouve dans un �crit de Tertullien, en 197, qui condamne cet usage, r�cemment introduit, ainsi que celui de baptiser les morts.�32
Dans les �crits connus comme �tant ceux du �Pseudo-Denys l'Ar�opagite�, mais dont l'authenticit� fut, autrefois d�j�, ni�e par Erasme et les r�formateurs � et qui l'est aujourd'hui �galement par les th�ologiens catholiques -, il est question du bapt�me des enfants et de la fonction de parrain et marraine. Il est aujourd'hui �tabli que ces �crits ont vu le jour seulement vers la fin du Ve si�cle. Au d�but du moyen �ge, ces �crits inauthentiques avaient une grande importance pour l'Eglise catholique.
Comme nous allons pouvoir le constater ci-apr�s, l'auteur ne peut s'appuyer sur l'enseignement de J�sus et des ap�tres pour justifier le bapt�me des enfants, mais seulement sur ce que de �divins initiateurs� ont �re�u de l'antique tradition� et sur ce que ses �augustes ma�tres jug�rent � propos�.
�Que m�me les enfants, encore incapables de comprendre les choses divines, soient admis � recevoir le sacrement de la th�og�n�sie [la nouvelle naissance venant de Dieu] ainsi que les v�n�rables symboles de la communion th�archique, c'est l�, dis-tu, ce qui semble aux profanes pr�ter justement � rire: en effet, les Hi�rarques [�v�ques] enseignent les choses divines � qui ne saurait les entendre, et communiquent en vain les traditions religieuses � qui n'a pas la facult� de les percevoir; et, ce qui est encore plus ridicule, d'autres d�bitent pour les enfants les abjurations et les promesses sacr�es.
[...] Cependant disons sur ce point ce que nos divins initiateurs, apr�s l'avoir re�u de l'antique tradition, nous ont transmis � nous-m�mes. Ils affirment donc, et c'est la v�rit�, que les enfants �lev�s dans la loi sainte contracteront une habitude sacr�e, en dehors de toute erreur et loin d'une vie profane.
Sous l'empire de cette intellection, nos augustes ma�tres jug�rent � propos d'admettre les enfants, � cette pieuse condition que les parents naturels de l'enfant pr�sent� le confient � quelqu'un des initi�s qui, � m�me de l'instruire dans les choses divines, travaille d�sormais � le perfectionner, comme son p�re divin et le garant de son salut sacr�.
C'est donc � cet homme qui r�pond de guider l'enfant dans la voie du bien, que l'Hi�rarque ordonne d'articuler les abjurations et les saintes promesses: � non pas que, comme le pr�tendent nos railleurs, l'un soit initi� au divin au lieu de l'autre; car le parrain ne dit pas: 'C'est � la place de l'enfant que je fais les abjurations et les saintes promesses'; mais bien: 'L'enfant abjure et promet'; en d'autres termes: 'Je m'engage, lorsque l'enfant sera capable de comprendre les choses sacr�es, � lui persuader par mes religieuses anagogie, de renoncer compl�tement aux choses contraires, et de r�aliser les divines promesses qu'il aura lui-m�me articul�es.'
Il n'y a donc pas d'absurdit�, je crois, � ce que l'enfant soit �lev� � une sainte anagogie, du moment qu'il a un guide et un parrain pour l'habituer aux choses divines et le pr�server de l'atteinte des choses contraires.
Et l'Hi�rarque admet l'enfant en participation de symboles sacr�s, afin qu'il en soit nourri, qu'il ne passe sa vie qu'� perp�tuellement contempler les choses divines, � s'y unir par de saints progr�s, � en contracter la pieuse habitude, et � avancer dans le chemin de la perfection sous la conduite de son r�pondant d�iforme [son parrain].�33
Les th�ologiens Altaner et Stuiber indiquent, dans leur ouvrage Patrologie, d'o� le Pseudo-Denys tient ses id�es, � savoir de la philosophie grecque n�o-platonicienne.
�[...] les �crits dits ar�opagites ne peuvent dater que de la fin du Ve si�cle, parce que leur auteur a puis� non seulement dans les �crits de Plotin (� 270), mais a encore copi� parfois mot � mot le n�o-platonicien Proclus (� 485).�34
�C'est dans la traduction latine de Scot Erig�ne (vers 850) que le moyen �ge puisa sa connaissance du Pseudo-Denys, dont les id�es exerc�rent la plus grande influence sur la pens�e philosophique et th�ologique des grands ma�tres de la scolastique�,35
donc �galement sur Thomas d'Aquin et sur beaucoup d'autres th�ologiens. Ceux-ci ont, � leur tour, d�riv� de l'Ecriture sainte un labyrinthe de doctrines religieuses, qui marquent aujourd'hui encore fondamentalement la th�ologie catholique et qui ont caract�re de loi pour tous les membres de l'Eglise de Rome.
Des r�f�rences � la pratique du bapt�me des adultes
Dans certains �crits non bibliques du christianisme primitif et des P�res de l'Eglise, qui certes, sont clairement distincts de la Bible et ,qui s' en �cartent m�me sur certains points, on trouve pourtant la profession de foi du bapt�me des adultes par immersion.
le plus grand apologiste du IIe si�cle, nous expose la mani�re dont le bapt�me �tait pratiqu� au IIe si�cle. Le bapt�me des adultes y appara�t comme allant de soi:
�Ceux qui croient � la v�rit� de nos enseignements et de notre doctrine promettent d'abord de vivre selon cette doctrine. Alors nous leur apprenons � prier et � demander � Dieu, dans le je�ne, la r�mission de leurs p�ch�s, et nous-m�mes, nous prions et nous je�nons avec eux. Ensuite, ils sont conduits par nous au lieu o� est l'eau, et l�, de la m�me mani�re que nous avons �t� r�g�n�r�s nous-m�mes, ils sont r�g�n�r�s � leur tour. Au nom de Dieu le p�re et le ma�tre de toutes choses, et de J�sus-Christ, notre Sauveur, et du Saint-Esprit, ils sont alors lav�s dans l'eau. Car le Christ a dit: 'Si vous ne renaissez, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux' (Jean 3.3). Et il est bien �vident pour tout le monde que ceux qui sont n�s une fois ne peuvent pas rentrer dans le sein de leur m�re. Le proph�te Isa�e, comme nous l'avons dit plus haut, enseigne de quelle mani�re les p�cheurs repentants effaceront leurs p�ch�s. Il s'exprime en ces termes: 'Lavez-vous, purifiez-vous, enlevez le mal de vos c�urs, apprenez � bien faire, rendez justice � l'orphelin et d�fendez la veuve,' venez alors et comptons, dit le Seigneur: Vos p�ch�s vous eussent-ils rendu rouges comme la pourpre, je vous rendrai blancs comme la laine,' fussiez-vous rouges comme l'�carlate, je vous rendrai blanc comme la neige. Mais si vous ne m'�coutez pas, le glaive vous d�vorera. C'est la bouche du Seigneur qui a parl�' (Esa�e 1.16-20).�36
Dans 18 cat�ch�ses, il aborde la question des cat�chum�nes, c'est-�-dire des candidats au bapt�me. Dans les cinq premiers discours, Cyrille parle du p�ch�, de la foi et de la p�nitence. Il nous transmet l� un compte rendu d�taill� de la pratique du bapt�me telle qu'elle existait � J�rusalem au IVe si�cle.
�Vous �tes entr�s d'abord dans le vestibule du bapt�me; debout, tourn�s vers l'occident, vous avez �cout�, et vous avez re�u l'ordre d'�tendre la main et, comme s'il �tait pr�sent, vous avez dit: 'Je renonce � toi, Satan.'�37
�Que dit donc debout chacun de vous? Je renonce � toi, Satan, � toi m�chant et tr�s cruel tyran: je ne crains plus, dis-tu, ta force. Car le Christ l'a d�truite, participant avec moi au sang et � la chair, afin que, par le moyen de ses souffrances, il abol�t la mort par la mort et que je ne sois pas perp�tuellement soumis � la servitude. Je renonce � toi, serpent rus�, et absolument capable de tout. Je renonce � toi, �tre insidieux, qui, simulant l'amiti�, a accompli toute iniquit�, et " inspir� � nos premiers parents leur apostasie. Je renonce � toi, Satan, artisan et complice de tout mal.�38
�'Et � toutes tes �uvres.' Les �uvres de Satan, c'est tout p�ch� , auquel il est �galement n�cessaire de renoncer, comme quelqu'un qui a fui un usurpateur et qui a, bien entendu, rejet� ses armes. Toute esp�ce de p�ch� s'inscrit donc parmi les �uvres du diable. Au reste, sache bien ceci: que, tout ce que tu dis, surtout � cette heure tr�s redoutable, se trouve �crit en toutes lettres dans les livres invisibles de Dieu. Si donc tu es surpris en train d'accomplir quelque chose qui y soit contraire, tu seras jug� comme parjure. Tu renonces donc aux �uvres de Satan, � toutes les actions, dis-je, et pens�es non conformes � ta promesse. Ensuite, tu dis: 'Et � toute sa pompe.' La pompe du diable, c'est la passion du th��tre, les courses de chevaux, la chasse et toute vanit� de ce genre dont, dans sa pri�re pour l'en d�livrer, le saint dit � Dieu: 'D�tourne mes yeux pour qu'ils ne voient pas la vanit�' (Psaume 118.37). Ne te livre pas avec empressement � la passion du th��tre, o� se trouvent les spectacles obsc�nes des mimes, qui s'accompagnent d'insolences et de toutes sortes d'ind�cences, ainsi que les danses furieuses d'hommes eff�min�s, non plus � la passion de ceux qui � la chasse s'exposent eux-m�mes aux b�tes, pour flatter leur malheureux ventre: ceux-ci, pour choyer leur ventre de nourriture, deviennent eux-m�mes la nourriture des b�tes sauvages: � parler justement, pour ce ventre qui est leur dieu, ils jouent en combats singuliers leur propre vie au fond des pr�cipices. Fuis aussi les courses de chevaux, spectacle furieux et qui d�monte les �mes. Tout cela en effet, c'est la pompe du diable. Mais encore ce qu'on suspend dans les temples d'idoles et dans les f�tes [...].�39
�Apr�s cela tu dis: 'Et � ton culte.' Le culte du diable, c'est la pri�re dans les temples d'idoles, tout ce qui se fait � l'honneur des idoles inanim�es, allumer des lampes, ou bien r�pandre des parfums pr�s des sources ou des rivi�res, comme font certains qui, tromp�s par des songes ou des d�mons, en viennent � cette mani�re d'agir, en croyant m�me trouver la gu�rison des maladies corporelles. Ne recherche pas de tels agissements. Les auspices, la divination, les augures, les amulettes, les inscriptions sur des lamelles, la magie et autres sortes de mal�fices, et toutes les pratiques de cette esp�ce sont le culte du diable. Fuis donc cela: si en effet tu y succombes, apr�s t'�tre d�tach� de Satan et attach� au service du Christ, tu exp�rimenteras un tyran plus cruel, qui te traitait jadis avec familiarit�, et rel�chait pour toi de sa cruelle servitude, mais qui maintenant a �t� fortement aigri par toi, et alors tu seras priv� du Christ et l'autre tu l' exp�rimenteras.�40
�Quand donc tu renonces � Satan, foulant aux pieds tout pacte avec lui, tu brises les vieux trait�s avec l'enfer, � toi s'ouvre le paradis de Dieu, qu'il planta vers l'orient, et d'o� � cause de sa d�sob�issance fut exil� notre premier p�re. [...]
Alors on t'a dit de dire: 'Je crois au P�re et au Fils et au Saint Esprit et � un seul bapt�me de p�nitence.' [...] Pr�muni par ces paroles, veille. Car notre 'adversaire le diable, ainsi qu'on vient de le lire, tourne comme un lion, cherchant qui d�vorer' (1 Pierre 5.8). En v�rit�, dans les temps ant�rieurs, la mort d�vorait, victorieuse; mais depuis le bain sacr� de la r�g�n�ration, 'Dieu a enlev� toute larme de toute face' (Apocalypse 21.4). En effet tu ne pleures plus, ayant d�pouill� le vieil homme, mais tu c�l�bres la f�te, ayant rev�tu le v�tement de salut, J�sus-Christ.�41
Pour les chr�tiens, le bapt�me des enfants restera � jamais une pratique magique et impie, provenant de convictions et de traditions non bibliques.
Fig.1: Sakramente im Leben der Familie - Taufe. S.1
Taufbecken aus der Pfarrkirche Maria Ramensdorf, M�nchen
1 Neuner-Roos. Der Glaube der Kirche. Pustet. p. 349
2 Gervais-Dumeige, La foi catholique, L'Orante, 1975. n� 670. p. 378
3 Ott, Pr�cis de th�ologie dogmatique, Salvator, 1955, p. 462
4 Ibid., p. 462
5 Neuner-Roos. op. cit., p. 352
6 Gervais-Dumeige, op. cit., n� 658 et 660. pp. 375-376
7 Ibid.. n� 38, p. 21
8 Ibid., n� 663, p. 377
9 Concile �cum�nique Vatican II, Centurion, Paris. 1967, p. 31 -
10 Gervais-Dumeige. op. cit., na 675. p. 378 .
11 Ibid., n� 758, pp. 412-413 .
12 Ibid., p. 22
13 Ibid., n� 44, pp. 22-23
14 Ibid., n� 666, p. 377 .
15 Katholischer Katechismus, Benzinger. p. 114
16 Concile �cum�nique Vatican II, op. cit.. p. 631
17 Rituel du bapt�me des petits enfants, Marne � Tardy, 1969, p. 21
18 Ibid., p. II
19 Katholischer Kalechismus. op.cil., p. 118 ss.
20 Rituale Romanum. La c�l�bration des obs�ques, p. 67
21 Ibid., p. 55
22 Altaner-Stuiber, Grundriss der Patrologie, Herder, p. 386
23 Ibid., p. 413
24 Leenhardt, Le protestantisme tel que Rome le voit, Labor, Gen�ve, pp. 28-29
25 Deschner, Das Kreuz mit der Kirche, Heyne, p. 245
26 Cl�ment de Rome, Ep�tre aux Corinthiens, Sources Chr�tiennes, Cerf, Paris, 1971, p. 203
27 Ignace d'Antioche, Lettres, Sources Chr�tiennes, Cerf, Paris, 1958, p. 151
28 Jacquier, La doctrine des douze ap�tres, Libr. Vitte, Lyon, 1891, pp. 120-122
29 Wengst, Schriften des Urchristentums, Ktisel, p. 77
30 Ibid., p. 97
31 Concile �cum�nique Vatican II, op. cit., p. 402
32 Broadbent, L'Eglise ignor�e, Ed. "Je s�me", Nyon, 1955, p. 9
33 Dulac, Oeuvres de Saint Denys l'Ar�opagite, Ed. Martin-Beaupr�, Paris, 1865, pp. 495-497
34 Altaner-Stuiber, op. cit., p. 502
35 Ibid., p. 502
36 Justin, Apologies, Picard, Paris, 1904, p. 129
37 Cyrille de J�rusalem, Cat�ch�ses mystagogiques, Sources Chr�tiennes, Cerf, Paris, 1966, p.85
38 "Ibid.. p. 89
39 Ibid.. pp. 89-95
40 Ibid.. p. 95-97
41 Ibid., pp. 99-103