L'Évangile éternel


Les mouvements révolutionnaires, les idéaux démocratiques, les grands courants philosophiques et artistiques qui ont marqué ces deux derniers siècles s'essoufflent. Animées par l'ardeur généreuse du vieux rêve de l'humanité de voir tous les hommes devenir frères ("Alle Menschen werden Brüder" comme on le chante dans la 9° symphonie de Beethoven), ou encore emportées par l'ardeur impétueuse de "l'Internationale" qui entraîne la "foule esclave" dans une "lutte finale", les générations d'hommes se sont succédées, incapables de refaire le monde, impuissantes à endiguer le mal, l'injustice, la souffrance et la guerre.

Tous, qu'ils aient été généreux, sincères, tolérants, pacifiques, ou qu'ils se soient comportés en dictateurs, tous ont échoué, et l'inquiétude ronge toujours le cœur de l'homme, du riche comme du pauvre.

Tous ont ceci en commun : ils ont cru pouvoir affranchir l'humanité en se passant de Dieu. Le deuxième couplet de l'Internationale ne dit-il pas : « Ni Dieu, ni césar, ni tribun? » ?

Les sciences et techniques ont apporté un plus grand confort matériel et modifié considérablement la manière de vivre, mais les hommes sont devenus esclaves du travail, du confort, des loisirs, de l'argent. Le péril écologique et nucléaire grandit chaque jour, et notre société est confrontée à de graves problèmes éthiques qui deviennent de plus en plus difficiles à solutionner.

Nos vénérées sciences humaines n'ont pas fait mieux. Donnant à l'homme l'illusion d'une plus grande conscience de lui-même, elles n'ont pas percé le secret de ses origines et de sa nature intime. S'ils avaient accordé quelque crédit à la Bible, nos intellectuels y auraient découvert que Dieu « a mis dans leur cœur la pensée de l'éternité, bien que l'homme ne puisse pas saisir l'œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu'à la fin » (Ecclésiaste 3:11).

Pour bien des observateurs lucides, l'heure n'est plus aux illusions. Beaucoup de cœs assoiffés et fatigués cherchent le repos. C'est pourquoi les hommes de cette fin de XX° siècle se tournent, de plus en plus nombreux, vers les religions et le surnaturel. Quelles réponses vont-ils trouver à leurs questions ? Quelle espérance donnera-t-on à leurs attentes ?

L'Église Catholique, pour sa part, propose de prendre en compte l'héritage religieux et culturel universel, d'en retenir ce qui est bon et de l'animer du souffle de l'Evangile, exprimant ainsi sa confiance et son espérance en la capacité de l'homme à bâtir par lui-même un monde nouveau.

Notre réflexion se terminera donc sur ces deux points :

top Évangile et religions

« Il n'y a point d'autre Dieu que moi, je suis le seul Dieu juste et qui sauve. Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre. Je le jure par moi-même, la vérité sort de ma bouche et ma parole ne sera point révoquée : Tout genou fléchira devant moi, toute langue jurera par moi. En l'Eternel seul, me dira-t-on, résident la justice et la force ; à lui viendront, pour être confondus, tous ceux qui étaient irrités contre lui. Par l'Eternel seront justifiés et glorifiés tous les descendants d'Israël. »
(Esaïe 45: 21c-25)

Rappelons-nous ces paroles de sœur Emmanuelle :

« J'avais aimé étudier le bouddhisme. Eh bien, je pense qu'il pourrait nous apporter une approche de la vérité par le dépouillement de "l'ego" qui nous ferait à tous le plus grand bien ».

On peut effectivement établir des parallèles entre l'enseignement de Bouddha et celui de Jésus-Christ. Voici, par exemple, une phrase attribuée à Bouddha :

« Si un insensé me fait du tort, je lui offrirai en retour la protection de mon inépuisable amour ; plus il me fera de mal, plus je lui rendrai du bien... ».

En lisant cela, on pense immédiatement à :

« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:44).

N'y a-t-il pas là un dénominateur commun sur la base duquel pourrait s'établir un dialogue interreligieux ?

Malheureusement non, parce que la profession de foi du bouddhiste ne reconnaît pas l'unique Sauveur donné par Dieu aux hommes. Elle dit :

« Je me réfugie auprès de Bouddha, je me réfugie auprès de la loi, je me réfugie auprès de l'assemblée (c'est à dire celle des moines) ».

Le chrétien racheté par le sang de Christ confesse par contre : « Je me réfugie auprès de Jésus-Christ, mon Sauveur, mort pour mes péchés, je me réfugie auprès de la Bible, unique parole de Dieu donnée aux hommes, je me réfugie auprès de l'Église, assemblée des rachetés remplis de l'Esprit-Saint ».

Si nous regardons du côté de l'Islam, il est également possible d'établir des parallèles entre le Coran et la Bible. Par exemple :

« L'aumône que vous ferez, le vœu que vous avez formé, seront connus du ciel. Il est bien de manifester vos bonnes œuvres, il est mieux de les cacher, et de les verser dans le sein des pauvres, elles effacent les péchés, parce que le Très-Haut est le témoin des actions » (Sourate 2:273).

Cet extrait du Coran ne nous rappelle-t-il pas :

« Quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra » (Matthieu 6:3-4) ?

L'Islam, religion monothéiste, n'est-il pas finalement très proche du christianisme ? Malheureusement, ici encore, nous rencontrons une confession de foi qui exclut Jésus-Christ :

« Il n'y a de Dieu qu'Allah, et Mahomet est son prophète ».

La répétition de cette profession efface cent péchés et vaut cent bonnes actions. Quant au Coran, livre sacré des musulmans, il est considéré comme "l'ouvrage de Dieu". Le chrétien racheté, au contraire, croit au Dieu révélé par la Bible et trouve son salut en Jésus-Christ, unique médiateur entre Dieu et les hommes. La confession sincère du Seigneur Jésus mort et ressuscité le sauve et fait de lui un enfant de Dieu.

« Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l'antichrist qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n'a pas non plus le Père ; quiconque confesse le Fils a aussi le Père » (1 Jean 2:23-24).

On peut certainement trouver dans beaucoup de religions des enseignements et des pratiques respectables en soi, pouvant s'accorder avec l'Evangile. C'est probablement en se basant sur ces observations que le cardinal Ratzingzer a dit :

« Les religions pourraient donc garder leurs formules, leurs formes et leurs rites, mais en les orientant à cette juste praxis : À leurs fruits, vous les reconnaîtrez » (cité ci-dessus).

Si de tels propos reflètent un esprit de tolérance, de respect et d'ouverture envers les autres croyances, ils n'en représentent pas moins une véritable TRAHISON de l'œuvre et de la personne de Jésus-Christ, de la part des conducteurs catholiques romains.

On ne peut pas confesser Jésus-Christ le Fils de Dieu, et en même temps accorder à Bouddha et Mahomet, qui ne sont que des hommes, un quelconque crédit. Jésus a dit :

« C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 10:32-33).

Le monde doit savoir que Jésus-Christ est le SEUL Médiateur entre Dieu et les hommes. Ne pas proclamer cela, c'est RENIER Jésus-Christ, et c'est priver de la vie éternelle ceux qui la recherchent.

« Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut ? » (Hébreux 2:3).

Et encore :

« Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler ? » (Romains 10:14).

« Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Dieu » (Romains 10:17).

Avec le dialogue interreligieux, le pape Jean-Paul II et les conducteurs de l'Église de Rome trompent leurs fidèles et agissent en faux prophètes, ceux-là même que l'apôtre Jean a dénoncés en ces termes :

« Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez à ceci l'Esprit de Dieu :
Tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair n'est pas de Dieu, c'est celui de l'antichrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde ; c'est pourquoi ils parlent d'après le monde, et le monde les écoute » (1 Jean 4:1-5).

top Évangile et culture

« Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »
(2 Timothée 4:3-4)

Selon le cardinal Jean-Marie Lustiger (archevêque de Paris), la catholicité de l'Église romaine, c'est-à-dire son caractère d'universalité, lui conférerait un rôle moteur et unificateur dans l'évolution de l'humanité en route vers une civilisation planétaire :

« [...] Les voyages de Jean-Paul II semblent aux observateurs superficiels faire partie de la ronde incessante des grands de ce monde autour de la planète. C'est ignorer ce qu'il dit et fait en chacune de ses étapes. Ce que l'on nomme "mondialisation", en ne retenant que les données économétriques de la vie des sociétés, est, au regard de ce Pape, l'une des plus grandes chances et l'une des plus grandes épreuves de l'histoire des hommes : La rencontre concrète et quasi immédiate des cultures. Comment assurer la communion universelle des hommes sans que soit reniée, ou perdue, aucune des richesses spirituelles qui constituent le patrimoine de l'humanité ?
« C'est là, très exactement, la mise en œuvre du concept de catholicité que l'Église a revendiqué depuis ses origines. Jean-Paul II est intellectuellement armé pour penser un tel bouleversement [...] ».

Le cardinal Lustiger décrit cette arme intellectuelle qui donne, d'après lui, au pape "la puissance visionnaire du serviteur de la Vérité" :

« [...] Il n'a pas cessé d'être un philosophe de haut-vol. [...] Les outils conceptuels dont dispose Jean-Paul II sont ainsi bien plus richement diversifiés que ceux auxquels recourt habituellement l'intelligentsia occidentale. Si les intellectuels polonais ont pu, au travers des tribulations de ce siècle, entretenir la vitalité de leurs cercles d'enseignement et de réflexion, c'est parce qu'ils ne se sont pas laissés enfermer dans le dilemme entre la culture classique et les prolongements de l'hégélianisme, mais ils ont accueilli l'apport philosophique de la phénoménologie, un peu comme les Pères de l'Église avaient reçu le platonisme ou les théologiens médiévaux l'aristotélisme. [...] C'est dans la phénoménologie qu'il (Jean-Paul II) a trouvé son outil de pensée et d'action, prenant sa part créatrice aux renouvellements ultérieurs de la pensée au XX° siècle [...] » (Géopolitique, n°58, été 1997, p.5).

L'Esprit-Saint vous enseignera toute chose

« Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »
(Jean 14:26)

Avant d'aller plus loin dans notre réflexion, il me semble important de nous rappeler comment les premiers apôtres furent "armés intellectuellement" par Jésus et quelle fut leur "puissance visionnaire".

Voici ce que rapporte le livre des Actes au sujet de Pierre et de Jean, quand ceux-ci furent amenés à témoigner de Jésus-Christ devant les anciens, les scribes et les principaux sacrificateurs :

« Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c'étaient des hommes du peuple sans instruction ; ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus » (Actes 4:13).

L'arme qui donnait tant d'assurance aux disciples n'était pas leurs ressources intellectuelles, mais l'Esprit de Dieu qui agissait en eux :

« Quand on vous emmènera pour vous livrer, ne vous inquiétez pas d'avance de ce que vous aurez à dire, mais dites ce qui vous sera donné à l'heure même ; car ce n'est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit-Saint » (Marc 13:11).

Chacun le sait, Jésus a aussi recruté parmi ses apôtres des hommes très instruits, comme le rabbin Saul de Tarse appelé Paul. Mais celui-ci dit bien que, lorsqu'il rendait témoignage, il ne recourait ni à des artifices de langage, ni à des raisonnements propres à entraîner l'adhésion des gens :

« Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même j'étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement ; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, afin que votre foi fut fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Corinthiens 2:1-5).

Les apôtres se sont toujours gardés de mêler à l'annonce de la Bonne Nouvelle toutes considérations provenant de la sagesse humaine. Et même si la philosophie, la sociologie ou l'anthropologie sont en vogue ces dernières années, nous devons nous aussi nous garder d'associer la pensée biblique - qui est la parole de Dieu - à l'idée d'une culture chrétienne.

Si nous attirons l'attention sur ce que nos livres d'histoire appellent la civilisation judéo-chrétienne, nous sous-entendons que l'Evangile est lié à des valeurs de pensée, de culture et de manière de vivre issus d'une tradition. Il n'y a plus de raison, à nouveau, de ne pas prendre en compte également les civilisations issues de l'Islam, du Bouddhisme ou autres... en considérant qu'à leur manière, ces religions ont aussi quelque chose à apporter au monde.

Jésus-Christ Chemin Vérité et Vie

La Bible est la seule parole que Dieu ait donné aux hommes, et Jésus est le seul homme qui, venant d'auprès de Dieu, pouvait nous apporter le salut.

« Personne n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel. »
(Jean 3:13)

En affirmant cela, le chrétien ne se place nullement au-dessus des autres hommes, puisqu'il sait qu'il est né pécheur comme eux. Il ne fait que son devoir de disciple de Jésus-Christ qui aime les autres hommes et désire de tout son cœur qu'ils soient sauvés à leur tour. Agissant en toute loyauté envers ses frères humains, il ne peut que leur parler selon la Vérité, leur apportant la parole de Vie, l'Evangile éternel : une bonne nouvelle immuable, décidée de toute éternité et éternellement valable.

« Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant l'Evangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. Il disait d'une voix forte : Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux. »
(Apocalypse 14:6-7)

Cet Evangile éternel, l'apôtre Paul l'a merveilleusement résumé ainsi :

« Dieu nous a sauvés, et nous a appelés par une vocation sainte, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels, et qui a été manifestée maintenant par l'apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l'immortalité par l'Evangile » (2 Timothée 1:9-10).

top Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu

« Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. »
(2 Corinthiens 5:17)

Le missionnaire anglais Hudson Taylor (XIX° siècle) a laissé ce souvenir d'une de ses soirées d'évangélisation en Chine :

« Nyi était donc entré dans la "salle de Jésus", ce soir-là, lui, un membre de cette multitude qui, par crainte de la mort, est retenue toute la vie dans la servitude. Comme il était là, assis, écoutant ardemment, l'espérance commença de poindre dans son cœ. Les choses vieilles s'en furent et il devint conscient que toutes choses étaient nouvelles.
« Le "maître étranger" avait cessé de parler. Regardant tout l'auditoire, Nyi se leva et déclara avec simplicité : "J'ai longtemps cherché la Vérité, comme l'a fait mon père avant moi, mais sans la trouver. J'ai cherché auprès et au loin, mais je ne l'ai pas découverte. Je n'ai pas trouvé de repos dans le confucianisme, le bouddhisme, le taoïsme ; mais je trouve le repos dans ce que nous avons entendu ce soir. C'est pourquoi, dès maintenant, je crois en Jésus."
« L'effet de cette profession de foi fut profond, car Nyi était très estimé. Quelque temps après, il rendit témoignage de sa foi dans une réunion de la société à laquelle il avait appartenu. Il devint par la suite un auxiliaire précieux pour les missionnaires et ce fut lui qui, un jour, demanda à brûle-pourpoint à Hudson Taylor : "Depuis combien de temps avez-vous la Bonne Nouvelle en Angleterre ?" Le jeune missionnaire était honteux d'avoir à le dire et répondit vaguement qu'il y avait un certain nombre de siècles.
« Comment ? répliqua Nyi stupéfait, des centaines d'années ! Est-il possible que vous ayez connu Jésus depuis si longtemps et que vous ne veniez que maintenant nous en parler ! Mon père a cherché la Vérité pendant plus de vingt ans et il est mort sans l'avoir trouvée. Oh ! pourquoi n'êtes-vous pas venus plus tôt ? »
(Vie de Hudson Taylor, éditions TEMA, p.217-218).

Quel contraste entre cet encourageant récit d'évangélisation et les propos confus de sœur Emmanuelle cités plus haut : "Je possède peut-être quelques rayons de l'absolu, mais les autres religions aussi", ou encore : "Jamais je n'ai cherché ou ne chercherai à les (les musulmans) convertir".

Hudson Taylor, qui ne figure pas au calendrier des saints catholiques, a été l'instrument de Dieu pour conduire à leur Sauveur des milliers de Chinois. Vers la fin de sa vie, alors que son œuvre missionnaire prenait de plus en plus d'expansion - par la grâce de Dieu - son souci d'apporter au monde la parole de libération se faisait toujours plus grand. Avec tout son désir de développer les dons de l'Église chinoise, il redoutait de voir l'instruction, l'œuvre médicale ou toute autre activité auxiliaire usurper la place centrale :

« Remplacer la prédication par les œuvres sociales serait une grave erreur. Si nous pensons que les gens se convertiront par l'éducation au lieu de la régénération, nous sommes dans l'erreur. Les activités auxiliaires doivent être vraiment auxiliaires, c'est-à-dire des moyens pour amener les hommes à Christ. Exaltons en nous-mêmes le glorieux Evangile et croyons qu'il est une puissance de salut.
« Pourquoi se mettre en apprentissage chez un constructeur, sinon pour apprendre à construire ? A quoi cela sert-il de nous attacher à un Sauveur, si nous n'apprenons pas à sauver ? Quoique nous puissions être sauvés nous-mêmes, serions-nous en fait ses disciples ? »
(Vie de Hudson Taylor, p.450).

Les fidèles catholiques ignorent l'existence de tels témoins du Christ, et ils sont pourtant nombreux dans le monde actuellement ! Ces courageux soldats du Christ ne reçoivent pas les honneurs de ce monde, mais ils peuvent tous dire, au moment de quitter cette terre :

« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement » (2 Timothée 4:7-8).

top Ceux qui auront enseigné la justice à la multitude

Dans le discours de Jésus sur la fin des temps que nous avons évoqué plus haut, notre Seigneur dit ceci :

« C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, - que celui qui lit fasse attention ! » (Matthieu 24:15).

Le syncrétisme religieux de l'Église Catholique nous rapproche d'une manière certaine de ces temps d'abomination. Et puisque Jésus nous demande d'être attentifs à la prophétie de Daniel se rapportant à ces temps, soyons-le. Retenons de cette dernière prophétie ce verset encourageant :

« Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité » (Daniel 12:3).

Si nous sommes d'authentiques témoins de Jésus-Christ, rachetés par son sang, nous devons enseigner la justice de Dieu aux hommes. Celle-ci n'a rien à voir avec la justice sociale, celle des droits de l'homme : Christ est notre justice (1 Corinthiens 1:30). Tous les hommes, les riches comme les pauvres ont besoin de connaître cette parole du Messie :

« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par dessus » (Matthieu 6:33).