Sacramentalisme et sacerdotalisme


top Le sacerdotalisme catholique

L'Église Catholique comprend l'institution du repas du Seigneur comme l'établissement, à travers les apôtres, d'une nouvelle classe sacerdotale :

« L'Eucharistie qu'Il institue à ce moment sera le mémorial de son sacrifice. Jésus inclut les apôtres dans sa propre offrande et leur demande de la perpétuer. Par là, Jésus institue ses apôtres prêtres de l'Alliance Nouvelle » (Catéchisme de l'Église Catholique, art. n° 611).

ou :

« Il institua l'Eucharistie comme mémorial de sa mort et de sa résurrection, et Il ordonna à ses apôtres de le célébrer jusqu'à son retour, les établissant alors prêtres du Nouveau Testament. » (Catéchisme de l'Église Catholique, art. n° 1337).

Ainsi, Jésus aurait institué lors du dernier repas :

Nous voyons ici que sacrement et sacerdoce sont intrinsèquement liés dans le système catholique : l'un ne peut exister sans l'autre, et la vie spirituelle du croyant passe obligatoirement par eux.

Nous voudrions à présent montrer comment, à partir d'un tel principe, on a construit finalement tout un système théologique conduisant inévitablement à faire du prêtre - et du clergé tout entier - des intermédiaires indispensables entre Dieu et les hommes.

Pour commencer, nous nous arrêterons sur la définition même des mots sacrement et sacerdoce.

Sacrement

Le Nouveau Testament n'utilise pas ce mot.

Augustin (IVème siècle) a donné cette définition du mot sacrement : « le signe visible d'une grâce invisible ».

Nous savons que l'Église apostolique ne connaissait que le baptême et le repas du Seigneur comme seuls signes que Jésus ait institués. Au cours du Moyen-Àge, le salut par le sacrement va remplacer le salut par la grâce, au moyen de la foi.

Puis, les conciles de Florence (1439) et de Trente (XVI° siècle) en arrivent à définir 7 sacrements : le baptême, la confirmation, l'eucharistie, la pénitence, l'extrême-onction, la consécration sacerdotale et le mariage.

Les théologiens catholiques voient dans ces sacrements, non seulement des signes, mais des causes qui produisent la grâce par leur propre vertu « ex opere operato », c'est-à-dire par la vertu de la chose faite (concile de Trente).

Ainsi, un petit enfant, lorsqu'il reçoit le sacrement du baptême, est réellement devenu un enfant de Dieu, sans avoir eu à passer par une démarche de conversion :

« Le fruit du baptême ou grâce baptismale est une réalité riche qui comporte : la rémission du péché originel et de tous les péchés personnels ; la naissance à la vie nouvelle par laquelle l'homme devient fils adoptif du Père, membre du Christ, temple du Saint-Esprit ; par le fait même, le baptisé est incorporé à l'Église, Corps du Christ, et rendu participant du sacerdoce du Christ. » (Catéchisme de l'Église Catholique, art. n°1279).

Prêtre

Le Nouveau Testament n'utilise ce mot que dans quelques cas bien précis :

Le Nouveau Testament ne fait donc point apparaître la fameuse distinction que l'on trouve dans l'Église Catholique entre le clergé et les laïcs. Les croyants y sont appelés aussi bien : disciples de Jésus, saints, frères, bien-aimés de Dieu, chrétiens...

L'épître aux Hébreux nous rappelle pourquoi il ne peut y avoir de prêtre dans la Nouvelle Alliance :

« Mais lui (Jésus), parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas transmissible. C'est aussi pour cela qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. » (Hébreux 7.24-25).

Tous les chrétiens servent Dieu et sont d'actifs témoins du Seigneur, ainsi que le montre le livre des Actes. Certains reçoivent des ministères particuliers :

Le ministère de prêtre n'apparaît donc pas ici. Dans les églises fondées par les apôtres, ce sont les anciens qui sont chargés de diriger la communauté. Ils portaient différents noms plus ou moins équivalents. Les auteurs du Nouveau Testament utilisent indifféremment les termes pasteur, ancien et évêque pour désigner les personnes exerçant une responsabilité collégiale dans la direction de l'église locale.

Il est intéressant de noter que, contrairement à ce qu'exige l'Église Catholique de son clergé, on ne parle pas de célibat dans le Nouveau Testament :

« Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l'enseignement » (1 Timothée 3.2).

Dans le chapitre suivant de la même épître, l'apôtre Paul prophétise ainsi sur cette déviation :

« Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience, prescrivant de ne pas se marier... » (1 Timothée 4.1-3).

Les notions de sacrement et de sacerdoce sont donc absentes des écrits du Nouveau Testament et de la vie de l'Église primitive. Malgré cela, au cours du Moyen-Âge, on verra se mettre en place toute une théologie sacramentaliste, aboutissant finalement au système catholique actuel dans lequel la vie du fidèle, de la naissance à la mort, passe entièrement sous le contrôle du clergé.

Aux sacrements, on a ajouté aussi un certain nombre de croyances : existence d'un purgatoire, possibilité de passer par la Vierge et les Saints pour adresser une requête à Dieu dans la prière, utilisation d'objets de culte divers et vénération des reliques.

Rien de tout cela n'étant enseigné dans les Ecritures, c'est au nom de sa propre autorité que le Magistère de l'Église Catholique impose ces croyances aux fidèles, leur demandant de s'y soumettre comme ils le feraient pour la Parole de Dieu.

« Lorsque, par son Magistère suprême, l'Église propose quelque chose à croire comme étant révélé par Dieu et comme enseignement de Christ, il faut adhérer dans l'obéissance de la foi à de telles définitions. Cette infaillibilité s'étend aussi loin que le dépôt lui-même de la Révélation divine. » (Catéchisme de l'Église Catholique, art. n° 891).

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Le sacrement du baptême

Le baptême des petits enfants, ou : Le faux départ

En supprimant la rencontre d'amour initiale avec Dieu que procurent la découverte de Jésus Sauveur, la repentance, la conversion et le don de sa vie à Dieu, on supprime la vie dans l'Esprit Saint promise à tous ceux qui croiraient en Jésus :

« Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Ecriture. Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jean 7.38-39).

L'Église Catholique enseigne que par la vertu du rite sacramentel, « le baptême constitue la naissance à la vie nouvelle dans le Christ » (Catéchisme de l'Église Catholique, art. n°1277).

Or, nous savons que dans le Nouveau Testament, par contre, la foi précède toujours le baptême : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé » (Marc 16.16).

C'est pour cela que Tertullien disait, au début du III° siècle : « entrés dans l'eau, nous professons la foi chrétienne » (De Spectaculis IV) et « le baptême est la consécration de la foi, qui commence par le repentir. C'est pourquoi nous ne sommes pas baptisés pour cesser de pécher, mais parce que nous avons déjà cessé, ayant été purifiés dans le cœur » (De Penitentiae VI).

Conséquences du baptême des enfants :

Le sacrement de l'Eucharistie

Il est celui qui contrôle ou canalise le plus l'œuvre de Dieu pour l'homme. C'est principalement sur ce sacrement et le dogme de la Transsubstantiation dont il est inséparable que s'est construite la catégorie supérieure de chrétiens représentée par le clergé.

La notion de "pouvoir" du prêtre et sa validation par l'Église Catholique est très importante. Ce sacrement retire au christianisme toute la force spirituelle de l'adoration en esprit et en vérité. Pour le catholique, au moment où il mange l'hostie, Jésus devient réellement présent dans son corps. De même, en contemplant l'hostie exposée dans l'ostensoir, il adore Jésus réellement présent. La rencontre avec Jésus-hostie devient ainsi le temps fort de la vie du croyant.

Le sacrement de la Confirmation

Le Nouveau Testament nous fait voir que l'Église primitive ne connaissait que le baptême et le repas du Seigneur comme signes que les apôtres pratiquaient par obéissance à Jésus. La création de ce nouveau signe, le sacrement de confirmation, est la conséquence logique de la pratique du baptême des enfants.

Selon Jésus, la venue du Saint-Esprit se fait au moment de la nouvelle naissance. Dans le système catholique, en l'absence d'une véritable conversion comme entrée dans la vie avec Dieu, ce sera l'évêque, un homme, qui à un moment donné, dans un lieu donné, fera venir l'Esprit Saint sur le confirmand. Le rite de ce sacrement comprend l'imposition des mains et l'onction du saint chrême sur le front. Cependant les Ecritures disent bien :

« Mais à tous ceux qui l'ont reçue (la Parole, c'est-à-dire Jésus), à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés,
non du sang,
ni de la volonté de la chair,
ni de la volonté de l'homme,
mais de Dieu. » (Jean 1.12).

Ce qui signifie bien que ce n'est pas

que l'on devient enfant de Dieu.

Jésus n'a-t-il pas dit à Nicodème, à propos de la nouvelle naissance :

« Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. » (Jean 3.8).

Et nous devons nous en réjouir, car si cela dépendait d'un homme ou d'un rite de consécration que nous recevions l'Esprit Saint, nous ne serions jamais sûrs de ce que nous aurions reçu.

Le sacrement de Pénitence et de Réconciliation

« Seuls les prêtres qui ont reçu de l'autorité de l'Église la faculté d'absoudre peuvent pardonner les péchés au nom du Christ » (Catéchisme de l'Église Catholique, art. n°1495).

La confession auriculaire telle qu'elle était conçue pendant tout le Moyen-Âge et jusqu'au dernier concile Vatican II était une des institutions sacramentelles qui marquait le mieux la dépendance du laïque à l'égard du clergé.

Bien que ses origines semblent très anciennes, c'est seulement en 1215, lors du IV° concile de Latran, qu'elle fut rendue obligatoire (au moins une fois par an) à tous les catholiques.

Origène (vers 250) aurait fait mention de la confession privée. Il est cependant intéressant de relire cette déclaration de Jean Chrysostome (V° siècle) : « Je ne te dis pas de confesser tes fautes à celui qui n'est qu'un serviteur comme toi... Ne dis donc pas tes fautes, même à un ami, confesse-les à Dieu qui seul pénètre ton cœur et le sonde. Que ce jugement se fasse sans témoins, qu'il n'y ait que Dieu seul qui voie ta confession. »

La confession dans le Nouveau Testament

L'épître de Jacques invite les chrétiens à se confesser mutuellement leurs fautes dans le cas de maladies :

« Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. » (Jacques 5.16).

Il est bon ici de noter le contexte (la maladie) et la réciprocité de l'acte (les uns aux autres). Utiliser ce verset de Jacques pour justifier le sacrement de pénitence impliquerait donc que le prêtre, après avoir entendu les péchés du laïc, confesse à son tour ses propres péchés à son interlocuteur.

Dans sa première lettre, l'apôtre Jean rappelle qu'un chrétien doit marcher dans la lumière pour vivre en communion avec Dieu. Et s'il lui arrive de tomber en chemin, il peut toujours compter sur la miséricorde de Dieu :

« Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1.9).

Le pardon de Dieu ne dépend donc nullement d'un rite sacramentel.

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Le Purgatoire

De son vivant, le fidèle catholique prie pour les morts et "fait dire des messes" pour le repos de l'âme des défunts de sa connaissance. Nous l'avons montré ci-dessus, l'invention du Purgatoire jette une ombre sur la lumière radieuse du Salut apporté par Jésus. Cette croyance non biblique contribue de plus à fausser la compréhension de l'œuvre de Dieu pour l'homme. Les apôtres nous ont transmis la parole de Jésus sans ambiguïté :

« Et voici ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. » (1 Jean 5.11-13).

Que l'on comprenne bien que ce qui est contesté ici n'est pas le fait de donner de l'argent à un serviteur de Dieu, mais la manière et les circonstances pour lesquelles ce geste est accompli. Et relisons cette belle parole de la Bible :

« Et j'entendis du ciel une voix qui disait : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs ?uvres les suivent. » (Apocalypse 14.13).

Les cultes à la Vierge et aux Saints

Ces cultes ne reposent sur aucun fondement biblique. Au contraire ! Bien nombreuses sont les mises en garde divines telles celle-ci :

« Vous ne ferez point d'idoles, vous ne vous élèverez ni image taillée ni statue, et vous ne placerez dans votre pays aucune pierre ornée de figures, pour vous prosterner devant elles ; car je suis l'Eternel, votre Dieu » (Lévitique 26.1).

Au début du IV° siècle, certains évêques introduisaient des images dans les églises. La pratique fut condamnée par Augustin et le concile d'Elvire (305). Mais le deuxième concile de Nicée (787) l'a permise, malgré l'opposition de nombreux évêques. La Vierge, les Saints et les Anges deviennent peu à peu des intermédiaires entre Dieu et les hommes. On dresse des autels en leur honneur. Au VII° siècle, l'empereur Phocas transforme le panthéon romain en église dédiée à Marie et à tous les saints, où se trouvaient 14 autels.

Statues, objets de culte, monuments, édifices religieux, lieux de pèlerinage sont suffisamment répandus en France et dans le monde pour démontrer l'importance que l'on continue d'attribuer à ces formes de culte.

À travers ces traditions, l'Église Catholique détourne de Dieu non seulement les prières mais aussi le cœur de ses fidèles. Privés de la vie dans l'Esprit-Saint, les fidèles catholiques se tournent dans leurs prières vers la Vierge Marie et les Saints, dont on a fait des êtres supérieurs, intermédiaires entre l'homme et Dieu, pouvant intercéder en leur faveur.

« Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras Lui seul » (Matthieu 4.10).

L'histoire du peuple d'Israël dans l'Ancien Testament nous fait voir combien il est difficile pour l'homme de rester fidèle au seul Dieu, Créateur de l'univers et de tous les êtres qui l'habitent.

En dépit des nombreuses manifestations de puissance, d'amour et de fidélité de l'Eternel envers son peuple, le peuple élu retourne sans cesse vers l'idolâtrie, les dieux étrangers. Et cela, même dans les moments où Dieu s'est montré le plus proche. Ainsi le roi Salomon, au soir de sa vie, après avoir été comblé par Dieu de richesses, de puissance et de bonheur, se tourna lui-même vers des dieux païens :

« À l'époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son cœur vers d'autres dieux ; et son cœur ne fut point tout entier à l'Eternel, son Dieu, comme l'avait été le cœur de David, son père. Salomon alla après Astarté, divinité des Sidoniens, et après Milcom, l'abomination des Ammonites. Et Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, et il ne suivit point pleinement l'Eternel, comme David son père » (1 Rois 11.4-6).

Nous lisons ici que le cœur de Salomon n'était plus « tout entier à l'Eternel ». De la même façon, les cultes à la Vierge et aux Saints ne conduisirent-ils pas les catholiques à partager leur cœur entre leur Dieu rédempteur et des demi-divinités auxquelles ils attribuent un pouvoir d'intercession ?

Peut-on dire qu'avec l'usage des images et objets religieux liés à ces cultes, on suit pleinement la voie du Seigneur ?

Et que penser de tous les excès et superstitions auxquels ont conduit ces pratiques illégitimes ?

Culte des saints : le contre-témoignage des Ecritures.

« Lorsque Pierre entra, Corneille, qui était allé au-devant de lui, tomba à ses pieds et se prosterna. Mais Pierre le releva, en disant : Lève-toi ; moi aussi, je suis un homme. » (Actes 10.25-26).

Plusieurs passages du Nouveau Testament permettent de nous faire une idée précise de ce que pensaient les apôtres de leur propre "sainteté".

Par exemple, dans le début du livre des Actes, aussitôt après qu'il vient de guérir un homme boiteux de naissance, Pierre met le peuple en garde en ce qui concerne ses propres mérites :

« Hommes Israélites, pourquoi vous étonnez-vous de cela ? Pourquoi avez-vous les regards sur nous, comme si c'était par notre propre puissance ou par notre piété que nous eussions fait marcher cet homme ?... C'est par la foi en son nom (le nom de Jésus) que son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez ; c'est la foi en lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous. » (Actes 3.12-16).

De passage à Lystre, Paul guérit, lui aussi, un boiteux de naissance. Voici quelle fut la réaction de la foule :

« A la vue de ce que Paul avait fait, la foule éleva la voix, et dit en langue lycaonienne : les dieux sous une forme humaine sont descendus vers nous. Ils appelaient Barnabas Jupiter, et Paul Mercure, parce que c'était lui qui portait la parole. Le prêtre de Jupiter, dont le temple était à l'entrée de la ville, amena des taureaux avec des bandelettes vers les portes, et voulait, de même que la foule, offrir un sacrifice. Les apôtres Barnabas et Paul, ayant appris cela, déchirèrent leurs vêtements, et se précipitèrent au milieu de la foule, en s'écriant  O hommes, pourquoi agissez-vous de la sorte ? Nous aussi, nous sommes des hommes de la même nature que vous... » (Actes 14.11-15).

À plus forte raison, maintenant qu'ils sont morts et ne peuvent plus rien nous dire, respectons donc la parole et la volonté de ces hommes qui furent envoyés par Jésus pour prêcher la Bonne Nouvelle.

Dieu nous met aussi en garde contre le culte des anges. Lorsque, dans le livre de l'Apocalypse, nous voyons l'apôtre Jean tomber aux pieds de l'ange pour l'adorer, celui-ci lui dit :

« Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu. » (Apocalypse 19.10).

Culte des images

« Pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? » (Matthieu 15.3).

Voici ce qu'a dit un jour Jésus aux pharisiens et aux scribes.

N'est-ce pas ce que fait l'Église Catholique en pratiquant le culte des images ? En effet Dieu a dit :

« Tu ne feras point d'image taillée » et « Tu ne te prosterneras point devant elles » (Exode 20.4-5).

Mais l'Église Catholique dit :

« Le culte chrétien des images n'est pas contraire au premier commandement qui proscrit les idoles... L'honneur rendu aux saintes images est une vénération respectueuse, non une adoration qui ne convient qu'à Dieu seul » (Catéchisme de l'Église Catholique, art. n° 2132).

« Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit : ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C'est en vain qu'ils m'honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. » (Matthieu 15.7-9).

Ce qui est grave ici, ce n'est pas seulement le fait que l'Église Catholique ait contourné habilement le commandement de Dieu en jouant sur les mots pour dire : « on n'adore pas les images, on les vénère seulement ». Mais c'est que, en plus de ce contournement de la loi de Dieu, elle a purement et simplement retiré de la liste des commandements donnés à Moïse l'interdiction de se prosterner devant des images (en Exode 20.4-5).

En voici pour preuve la liste intégrale des commandements donnés aux fidèles catholiques :

  1. Tu adoreras Dieu seul et tu l'aimeras plus que tout.
  2. Tu ne prononceras le nom de Dieu qu'avec respect.
  3. Tu sanctifieras le jour du Seigneur.
  4. Tu honoreras ton père et ta mère.
  5. Tu ne tueras pas.
  6. Tu ne feras pas d'impureté.
  7. Tu ne voleras pas.
  8. Tu ne mentiras pas.
  9. Tu n'auras pas de désir impur volontaire.
  10. Tu ne désireras pas injustement le bien des autres.

(cf. Exode 20.1-17).

« Alors ses disciples s'approchèrent, et lui dirent : Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés des paroles qu'ils ont entendues ? Il répondit : Toute plante que n'a pas plantée mon Père céleste sera déracinée. Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles ; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. » (Matthieu 15.12-14).

Pourquoi Jésus a-t-il traité si durement les scribes et les pharisiens ? Parce qu'ils imposaient au peuple une masse de préceptes tirés de la tradition et ne figurant pas dans la Loi de Moïse.

Les théologiens de l'Église Catholique ne leur ressemblent-ils pas, eux qui ont ajouté à l'annonce de la Bonne Nouvelle leurs dogmes et leurs traditions ? Puisque Jésus a tellement insisté pour que l'on reste fidèle à sa Parole de vérité, pourquoi ne pas s'en tenir strictement à elle, comme les apôtres l'ont fait, et comme ils l'avaient eux-mêmes exigé ?