« Toutes les générations me diront bienheureuse »
Luc 1.48

  Toutes les générations me diront bienheureuse : En conclusion : fidélité à Jésus [Sommaire]


 

J'aimerais à présent apporter mon témoignage.

De mon enfance, j'ai surtout conservé le souvenir de l'aspect sentimental des cultes à Marie. Le joli mois de mai, consacré à la Vierge Marie par l'église Catholique, avec ses fleurs et sa douceur printanière, ramenait chaque année le pèlerinage à Notre-Dame des Vertus, protectrice de notre petite cité du Barrois : procession solennelle du tableau présentant une image vénérée, cinq fois centenaire, cantiques traditionnels, récitation du chapelet, et cérémonies diverses. Il nous arrivait aussi de baiser respectueusement ce tableau, de passer en-dessous (on disait "passer sous la bonne Notre-Dame"), ou de toucher l'extrémité du tissu qui habillait son reposoir. J'ai moi-même pratiqué ces gestes superstitieux avec la plus grande sincérité de cœur, et je pense que mes aînés les pratiquaient dans le même état d'esprit.

Devenu adulte, je n'ai pas abandonné ces pratiques, autant par respect des traditions religieuses que des habitudes familiales. Il y avait beaucoup de joie à renouer, chaque année, avec ces coutumes centenaires de notre petite ville. C'est ce qu'on appelle, dans l'église Catholique, l'attachement à ses racines, à ce qui a été la foi pieuse et respectable de nos ancêtres, et ce qui nous relie à eux. A l'époque, je connaissais mal la Bible, et on ne nous encourageait pas spécialement à la lire. Devenu organiste de notre église paroissiale, je me souciais en fait plus des cérémonies religieuses que de la recherche de la vérité en matière de foi.

Une première remise en question sérieuse a pu s'opérer à partir du jour où l'on m'a demandé de participer à la formation religieuse de jeunes adolescents. Après avoir commencé à enseigner la Bonne Nouvelle en recourant à des pédagogies et des manuels très divers que l'on m'avait conseillés, il m'est apparu qu'il serait plus simple et plus juste de partir directement de la Parole de Dieu. J'ai donc proposé à mes élèves de petites Bibles, avec lesquelles nous pouvions nous mettre à l'écoute de l'enseignement de Dieu.

Ce que je n'avais pas prévu, c'est qu'en voulant m'en tenir strictement à la Parole de Dieu, il me devenait impossible de justifier certains enseignements et certaines pratiques de mon église. Le baptême des enfants, par exemple, devint une difficulté incontournable, parce qu'il n'était pas pratiqué dans le Nouveau Testament. Conscient de ma responsabilité devant Dieu de conduire des jeunes à Jésus-Christ, je ne voulais pas tricher avec sa Parole. Les cultes à la Vierge me gênaient pour la même raison.

Ce fut pour moi une période de remise en question et de quête sincère. J'avançais difficilement, parce que je n'avais qu'une perception intellectuelle de Dieu et je confondais les sentiments religieux avec ce qui aurait dû être une relation vivante et personnelle avec mon Créateur dans la prière.

Lorsque j'ai enfin pris la décision de me tenir à une lecture quotidienne et sérieuse de la Bible, Dieu a pu commencer à travailler dans mon cœur, me faire prendre conscience de mon état de perdition et me conduire à son Fils, Jésus-Christ, mon Sauveur. A ma conversion, il ne me servait plus à rien de prier Marie, puisque Dieu m'avait donné tout ce que l'église Catholique prétend trouver en elle, ainsi que je l'ai montré dans le début de ce texte.

Maintenant, je vis avec le Seigneur, et cela ne m'empêche pas de me réjouir en lisant les passages des Ecritures où l'on nous parle de Marie. C'est tellement plus beau de pouvoir la regarder comme elle nous est montrée dans la Bible, c'est-à-dire comme une simple créature humaine. Marie ne peut pas être un chemin qui, lui-même, conduirait au Chemin (Jésus), lequel nous amène au Père. De tout mon cœur, je prie le Seigneur pour qu'il conduise de plus en plus de personnes de l'église Catholique vers la seule source de Vérité : Jésus et sa Parole. Marie a dit :

« Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, parce qu'il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses » (Luc 1.46-48).

Oui, je joins ma voix à celle de toutes les générations qui disent Marie bienheureuse, mais je ne la prie plus, je n'ai plus besoin de ses statues ou de ses images, je ne lui brûle plus de cierges. Et j'ai la paix dans mon cœur, parce que chacun se retrouve à la place qui lui revient :

À tous ceux ou celles qui, comme moi, ont récité des chapelets et des rosaires en quantité, je conseille la méditation et la prière journalière à l'aide des 150 merveilleux psaumes de la Bible. Et à ceux ou celles qui voient en Marie une sorte d'"ambassadrice" bien placée pour intercéder auprès de Dieu en leur faveur, je conseille de lire la Bible tout entière. Ils y découvriront un Dieu proche de ses créatures, attentif à leurs souffrances et prêt à répondre à celui qui se tourne vers lui.

Dans la merveilleuse parabole du fils prodigue, Jésus nous montre Dieu comme un Père qui court à la rencontre de son fils repentant et l'embrasse :

« Comme il (le fils) était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa » (Luc 15.20).

Les Psaumes nous invitent à remercier Dieu pour sa grande bonté :

« Qu'on proclame le souvenir de ton éternelle bonté,
Et qu'on célèbre ta justice !
L'Eternel est miséricordieux et compatissant,
Lent à la colère et plein de bonté.
L'Eternel est bon envers tous,
Et ses compassions s'étendent sur toutes ses œuvres.
Toutes tes ?uvres te loueront, ô Eternel !
Et tes fidèles te béniront. »
(Psaume 145.7-10)

Les Psaumes nous montrent aussi à quel point Dieu est attentif aux souffrances des hommes :

« L'Eternel soutient tous ceux qui tombent,
Et il redresse tous ceux qui sont courbés.
Les yeux de tous espèrent en toi,
Et tu leur donnes la nourriture en son temps ;
Tu ouvres ta main,
Et tu rassasies à souhait tout ce qui a vie. »
(Psaume 145.14-16)

La Bible proclame que Dieu aime les hommes d'un amour que nous ne pouvons même pas imaginer :

« Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
Autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent ;
Autant l'orient est éloigné de l'occident,
Autant il éloigne de nous nos transgressions ;
Comme un père a compassion de ses enfants,
L'Eternel a compassion de ceux qui le craignent.
Car il sait de quoi nous sommes formés,
Il se souvient que nous sommes poussière. »
(Psaume 103.11-14)

Si nous respectons Dieu, si nous sommes fidèles à son Alliance et à ses commandements, nos lèvres déborderont de chants d'allégresse et de reconnaissance :

« Mais la bonté de l'Eternel dure à jamais pour ceux qui le craignent,
Et sa miséricorde pour les enfants de leurs enfants,
Pour ceux qui gardent son Alliance,
Et se souviennent de ses commandements, afin de les accomplir. »
(Psaume 103.17-18)

Oui, Dieu nous aime, et c'est Jésus seul qui conduit tout homme repenti au trône du Père céleste, à la source de la vie éternelle :

« Et l'un des vieillards prit la parole et me dit : ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d'où sont-ils venus ? Je lui dis : mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le Sang de l'Agneau. C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son Temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux; ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur, car l'Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la Vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. »
(Apocalypse 7.13-17).

Bernard PRUNNEAUX

  


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